Réflexion sur la (dé)-composition du Pouvoir en Occident
À l’époque contemporaine, tout Pouvoir[1] cherchant à dominer finit par acquérir les caractéristiques d’une mafia, d’une secte et d’une organisation terroriste. Les régimes démocratiques n’échappent pas à cette logique implacable – loi d’airain de la volonté de puissance propre à toute mécanique du Pouvoir contemporain lorsque sa puissance atteint son niveau maximum. Plus le Pouvoir accumule de moyens de contrôle, plus il déploie sa volonté de puissance, plus il tend irrésistiblement vers cette triple incarnation.
Le Pouvoir absolu — ou tendant vers l’absolu — doit nécessairement mystifier pour obtenir le consentement (fonction sectaire & religieuse), spolier pour alimenter sa machine (fonction mafieuse), et terroriser pour neutraliser toute opposition (fonction terroriste).
L’examen des politiques menées depuis plus de deux décennies par nos régimes démocratiques occidentaux — de la guerre contre le terrorisme à la crise covidique, en passant par l’hystérie climatique — révèle cette logique à l’œuvre avec une netteté frappante.
Après avoir défini les trois caractéristiques du Pouvoir, puis avoir examiné comment elles se manifestent concrètement dans nos démocraties, tant en politique intérieure qu’extérieure, nous analyserons le mécanisme psychologique — le syndrome de Stockholm — à travers lequel les populations occidentales en viennent non seulement à accepter, mais aussi à défendre leur propre assujettissement complet au Pouvoir Trinitaire.
La trinité comme système dynamique : Avant de nous plonger dans les différentes dimensions du Pouvoir, précisons que ces trois caractéristiques — secte, mafia, organisation terroriste — ne constituent pas des catégories étanches mais un système dynamique au sein duquel elles se recoupent, s’alimentent mutuellement et co-évoluent dans le temps[2]. Ces trois composantes ont de nombreux traits communs dont le principal est l’usage de la violence tant physique que psychologique.
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I. UNE SECTE : LA MYSTIFICATION IDÉOLOGIQUE
Définition et caractéristiques
Une secte se définit par plusieurs éléments constitutifs. Premièrement, elle instaure un contrôle mental par des techniques de manipulation psychologique entraînant une rupture avec les référents traditionnels, par le filtrage rigoureux de l’information et la création d’un langage propre qui redéfinit la réalité. Elle exerce une emprise totale sur ses membres, régissant non seulement leurs comportements publics mais aussi leurs pensées intimes. Deuxièmement, elle se structure autour de la vénération d’un leader charismatique ou, à une échelle plus large, d’une élite ou même d’une idée (la démocratie à l’occidentale) perçue comme infaillible (voir notre article : Le dogme de l’infaillibilité démocratique). Troisièmement, elle revendique le monopole d’une vérité exclusive. Enfin, elle exige des sacrifices (économiques, financiers, psychologiques ou corporels) au nom de cette vérité révélée.
Le Covidisme comme religion d’État
La gestion de la crise Covid a révélé le caractère sectaire du pouvoir démocratique occidental avec une clarté inédite. Tous les éléments de la secte (millénariste & religieuse) s’y trouvèrent réunis avec une perfection presque caricaturale.
Dès les premières heures de la crise, une autorité suprême et intouchable s’est imposée : « la Science médicale ». Il ne s’agissait pas de la démarche scientifique, faite de doutes et de débats contradictoires, mais d’une orthodoxie médicale scientiste, incarnée par des experts autoproclamés comme Antony Fauci aux États-Unis, Neil Ferguson au Royaume-Uni ou le Conseil scientifique en France. Leurs contradictions flagrantes et leurs mensonges avérés n’ont jamais entamé leur autorité sacrale.Contester leurs prédictions apocalyptiques sans cesse démenties par les faits, questionner l’efficacité de mesures proposées dont l’inutilité devenait évidente, douter de vaccins expérimentaux dont les effets secondaires se multipliaient, constituait non pas un désaccord scientifique légitime mais une hérésie morale frappée du sceau de l’infamie. Les médecins dissidents furent poursuivis par leurs ordres professionnels, les chercheurs critiques ostracisés, les citoyens récalcitrants diabolisés comme « complotistes » ou « antivax ».
Ensuite, une emprise psychologique totale sur les populations fut instaurée à travers le martèlement médiatique incessant des comptages morbides des décès, la ritualisation obsessionnelle des « gestes barrières », l’imposition du masque comme signe visible de soumission et d’appartenance à la communauté des « bons citoyens » ou encore à travers la création d’un vocabulaire orwellien (« distanciation sociale », « bulles de contacts », « clusters ») et d’une atmosphère oppressante.
Les enfants furent particulièrement ciblés par la propagande covidiste : ils se virent imposer le port du masque dès l’âge de six ans ; on les contraignit à prendre leurs repas en silence dans des classes transformées en réfectoires ; on organisa des files d’élèves masqués et silencieux, marchant à distance les uns des autres, créant ainsi une atmosphère de quasi-censure sensorielle et sociale. Ils subirent une forme intense de terrorisme psychologique avec des campagnes ciblées les présentant comme « assassins potentiels » de leurs grands-parents, installant une culpabilisation toxique et permanente dont les ravages psychiques se révéleront sur le long terme.
Cette emprise ne se contentait pas de régir les comportements publics ; elle pénétrait l’intimité des foyers, dictait les relations familiales, interdisait les visites aux mourants, proscrivait les enterrements en présence des proches. Des comportements inhumains et sadiques furent normalisés à une échelle collective.
La dimension messianique du discours covidiste reproduisit parfaitement la structure des religions du salut. La promesse eschatologique (« plus jamais ça », « le monde d’après », la « nouvelle normalité ») justifia tous les sacrifices du moment. Le vaccin fut présenté comme un sacrement salvateur, avec ses rituels et ses lieux saints (les « vaccinodromes »), ses prêtres (les médecins transformés en héros), sa liturgie (les campagnes publicitaires avec ses messages comminatoires). Les non-vaccinés devinrent les nouveaux lépreux, les impurs qu’il fallait exclure de la communauté : ils furent interdits d’accès aux lieux publics, aux transports et à certains emplois.
Le caractère irrationnel (pour ne pas dire psychiatrique) des mesures prises témoignait de leur nature sectaire plutôt que scientifique (voir notre ouvrage disponible sur notre site pour des centaines d’exemples : Chronologie du Covid) :
- Les confinements furent décrétés sans études d’impact et contre le bon sens ordinaire (qui semble de plus en plus extra-ordinaire), maintenant des millions de personnes prisonnières chez elles alors que le virus circulait librement dans les supermarchés et les métros bondés laissés en libre accès.
- L’interdiction de s’asseoir sur les bancs publics, de se promener le long d’une rivière, de pratiquer du sport en forêt, poussa la population à se concentrer dans les seuls espaces commerciaux restés ouverts, annulant ainsi toute logique épidémiologique de distanciation.
- La désinfection obsessionnelle des surfaces et le déploiement de produits virucides dans l’espace public furent généralisés, alors même que la transmission du virus par les surfaces était reconnue comme marginale, illustrant un ritualisme hygiéniste plus symbolique qu’efficace.
- Une distanciation sociale rigide fixa à un mètre, puis à un mètre cinquante l’espace à maintenir entre les personnes physiques, distances arbitraires érigées en dogmes intangibles éphémères.
- De nombreux protocoles absurdes furent imposés dans les commerces, comme l’obligation de porter un masque pour entrer dans un restaurant tout en ayant le droit de l’enlever immédiatement une fois assis (ou entre les bouchées), rituel vidant ainsi la mesure de son sens sanitaire supposé.
Toutes ces mesures avaient en commun leur caractère arbitraire et irrationnel, leur absence de justification épidémiologique sérieuse. Elles servirent de test d’obéissance collective afin de jauger le degré de soumission des foules démocratiques à la Nouvelle Normalité.
L’hystérie climatique comme eschatologie laïque
Le dogme climatique présente les mêmes caractéristiques sectaires, déployées sur un temps plus long et avec une sophistication tout aussi poussée.
L’apocalypse annoncée à longueur de journée constitue le cœur du discours : on nous promet un réchauffement climatique catastrophique, une montée inexorable des eaux, l’extinction massive des espèces et la fin de l’humanité à court terme si nous ne réduisons pas nos émissions de CO2 très vite et de manière drastique. Les prédictions, régulièrement démenties par les échéances qui passent sans que les catastrophes annoncées ne se réalisent, n’entament jamais la foi des croyants. La secte millénariste réchauffiste se contente de reporter simplement l’apocalypse à une date ultérieure (tous les cinq ans la fin du monde recule de cinq ans !).
Le GIEC joue le rôle de magistère infaillible (sorte de Vatican d’un nouveau Testament – le dernier avant la mise en bière collective ?), ses rapports indigestes et imbitables celui d’écritures sacrées qu’il serait blasphématoire de questionner. Que ces rapports reposent sur des modèles dont les prédictions se révèlent systématiquement erronées, qu’ils occultent délibérément les données contradictoires, qu’ils procèdent par « consensus » plutôt que par démarche scientifique, ne semble troubler personne. Les « climato-sceptiques » — terme qui révèle la dimension religieuse du débat — sont excommuniés, privés de financements de recherche, chassés de l’université, diabolisés médiatiquement.
La culpabilisation permanente des populations occidentales rappelle les techniques d’emprise sectaire. Chaque geste quotidien devient un objet de pénitence : trier ses déchets, calculer son « empreinte carbone », renoncer à la viande, à la voiture, aux voyages, au chauffage. Les enfants sont endoctrinés dès l’école primaire, transformés en petits inquisiteurs qui surveillent et dénoncent les « mauvais gestes » de leurs parents. L’éco-anxiété se répand, conduisant des milliers de jeunes adultes occidentaux à renoncer à avoir des enfants pour ne pas « détruire la planète ». Cette autodestruction civilisationnelle présentée comme une nécessité morale constitue l’aboutissement ultime de l’emprise sectaire. Au bout de la philosophie des Gourous Réchauffistes (les flippés du climat), il y a un appel permanent au suicide collectif.
Ces rituels pénitentiels n’ont aucun impact mesurable sur le climat mais fonctionnent comme des signes d’appartenance à la communauté des élus, des « conscientisés », opposés aux masses ignorantes et égoïstes (auxquelles je m’identifie sans honte bue). Les « sommets pour le climat » (les fameuses COP) où des milliers de participants arrivent en jets privés pour discuter de la sobriété énergétique ressemblent à s’y méprendre aux messes pontificales d’antan. Il s’agit de grands spectacles liturgiques où l’élite célèbre ses propres vertus, s’auto-révèle au monde comme les nouveaux prophètes de l’apocalypse (selon le GIEC) et élabore une éthique de la contrainte qu’elle veut imposer au monde (voir notre livre : Promenade dans les Abysses Écologiques – Déambulations d’un Écolo-Réaliste à la COP 28 de Dubaï).
La guerre contre le terrorisme comme manichéisme paranoïaque
La « guerre contre le terrorisme » déclenchée après le 11 septembre 2001 a fourni le premier grand récit eschatologique du XXIe siècle (en remplacement du communisme défunt), préfigurant les hystéries ultérieures.
Le discours de George W. Bush annonçant cette guerre adopta explicitement une rhétorique religieuse manichéenne : « Vous êtes avec nous ou contre nous », « l’axe du Mal », la « croisade ». Cette guerre fut présentée comme un affrontement civilisationnel entre le Bien (la démocratie occidentale) et le Mal absolu (le terrorisme islamiste), ne laissant aucune place à la nuance, au contexte historique, à l’analyse géopolitique rationnelle.
L’ennemi fut désigné comme une menace existentielle omniprésente et invisible (la cellule terroriste dormante[3]), pouvant frapper n’importe où, n’importe quand, justifiant ainsi une vigilance et des mesures de sécurité permanentes. La paranoïa entretenue maintint les populations dans un état d’anxiété propice à l’acceptation de mesures liberticides : l’adoption du Patriot Act aux États-Unis, de lois antiterroristes en Europe, de la surveillance généralisée et du fichage systématique des citoyens, l’élargissement des détentions préventives, la création de tribunaux d’exception et la mise en place d’un arsenal législatif faisant de l’état d’urgence un état permanent.
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II. UNE MAFIA : L’ENRICHISSEMENT ET LA PRÉDATION
Définition et caractéristiques essentielles
La mafia se caractérise par une structure hiérarchique rigide organisée en réseaux où les liens de loyauté priment sur les compétences. Son activité repose sur la prédation économique : extorsion, trafics, corruption systématique. L’omerta, un code du silence imposé par la menace, protège l’organisation. Elle cherche à infiltrer les institutions publiques pour garantir son impunité.
Le complexe militaro-industriel et les guerres de rapine
La dimension mafieuse des démocraties occidentales apparaît crument dans leurs politiques étrangères. Les guerres ne sont pas menées pour la démocratie ou les droits de l’homme (sauf dans le discours bien entendu), mais pour le contrôle des ressources et l’enrichissement d’une caste qui ne paie jamais le prix de ses crimes et de ses rapines.
L’Irak en offre un exemple parmi des dizaines. Sous le prétexte mensonger des armes de destruction massive, la guerre permit le pillage systématique des infrastructures et des ressources pétrolières du pays bombardé et martyrisé. Halliburton, entreprise dont Dick Cheney (vice-président de George Bush) était l’ancien PDG, obtint des contrats de « reconstruction » de plusieurs milliards de dollars, sans appel d’offres. La « reconstruction » de l’Irak coûta des centaines de milliards de dollars aux contribuables américains.
En Syrie, l’Occident apporta un soutien (notamment via la CIA, le MI6, la DGSE et le Mossad) aux groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à Daech (qualifiés de « rebelles » dans le langage officiel et médiatique occidental). L’un des (nombreux) objectifs de la déstabilisation et de la balkanisation du pays était d’installer un pipeline qatari traversant la Syrie pour concurrencer le gaz russe vers l’Europe. Le contrôle des routes énergétiques constituait en effet l’un des enjeux centraux du renversement du régime syrien : il s’agissait de briser l’axe russo-iranien, d’empêcher le pipeline concurrent Iran-Irak-Syrie et de maintenir la mainmise occidentale sur les flux pétroliers et gaziers du Moyen-Orient vers l’Europe. Pendant des années, l’Occident finança, arma, entraîna des groupes terroristes — exactement ceux contre lesquels il prétendait mener une « guerre » — provoquant une guerre civile qui fit des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Les camions de pétrole volé par Daech transitaient librement vers la Turquie, membre de l’OTAN, dont le fils du président Erdogan contrôlait le commerce (pour finir, notamment, dans les réserves stratégiques israéliennes).
Enfin, le génocide perpétré contre les Palestiniens (avec la complicité plus ou moins active de tous les dirigeants occidentaux et de leurs relais médiatiques et culturels) sert de salon de démonstration pour les marchands d’armes du complexe militaire israélien. Le nettoyage ethnique devient une affaire rentable pour ses nombreux commanditaires et profiteurs de misère et de carnages. Massacrer des femmes et des enfants par dizaines de milliers est un business comme un autre venant consolider les marges bénéficiaires des happy few du crime de masse. À chaque massacre, on sort un nouveau dépliant commercial venant vanter les mérites du dernier drone autonome ayant exterminé une famille en pleine nuit (ne faut-il pas, en effet, s’esbaudir de tant de prouesses technologiques et rendre hommage au savoir-faire des tortionnaires ?).
Le racket covidiste : de Big Pharma aux pass sanitaires
En politique intérieure, la crise covidique révéla une corruption généralisée qui fit pâlir d’envie et de jalousie les mafias traditionnelles (dont une partie avait déjà fusionné avec les appareils de nos États démocratiques dans les années 2000).
L’industrie pharmaceutique réalisa des profits obscènes en vendant des produits manifestement frelatés et extrêmement dangereux pour la santé humaine. Pfizer annonça 37 milliards de dollars de revenus pour son vaccin en 2021 et 100 milliards sur 2021-2022. Moderna, entreprise qui n’avait jamais mis de produit sur le marché avant la crise sanitaire, vit la fortune de son PDG, Stéphane Bancel, passer à plusieurs milliards de dollars en un an. Ces profits astronomiques furent garantis par des contrats léonins négociés dans l’opacité : prix surévalués, clause d’achat ferme (les États payant même les doses non livrées), absence totale de responsabilité des laboratoires en cas d’effets secondaires (transférée aux États – c’est-à-dire à nous tous).
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, négocia personnellement par SMS avec le PDG de Pfizer un contrat de 35 milliards d’euros portant sur 1,8 milliard de doses — soit quatre doses par Européen[4] sans passer par les procédures légales d’appel d’offre.
En France, le scandale McKinsey révéla que le gouvernement avait dépensé plus d’un milliard d’euros en contrats de conseil pour la gestion de la crise, dont 2 millions par jour à McKinsey pour des PowerPoint que même des fonctionnaires en manque d’inspiration auraient pu produire sans difficulté[5].
Le pass sanitaire permit l’émergence ou le renforcement d’une économie mafieuse digitale. Des entreprises privées, le plus souvent liées aux GAFAM, obtinrent l’accès à des données de santé de millions de citoyens. Microsoft, Palantir, Google, Amazon se positionnèrent sur le marché juteux du traçage sanitaire, de la gestion des données vaccinales, des applications de contrôle. Le business de la surveillance de masse, jusque-là contesté, devint légitime au nom de la santé publique.
L’hystérie climatique et la prédation « verte »
Le business climatique constitue une prédation qui s’étend à la totalité de l’économie et de la vie sociale des pays occidentaux. De l’énergie au logement, du transport à l’alimentation, de l’industrie à l’agriculture, aucune activité humaine n’échappe à la taxation, au contrôle et à la monétisation au nom du climat. La « transition écologique » permet de restructurer entièrement le capitalisme occidental, créant de nouveaux marchés captifs et de nouvelles rentes pour les oligarchies.
Les subventions publiques aux énergies « vertes » enrichissent des centaines d’oligarques qui n’ont rien d’écologistes. En Allemagne, le tournant énergétique (Energiewende) a coûté en 20 ans plus de 500 milliards d’euros aux contribuables, au grand bonheur (sonnant et trébuchant) des promoteurs d’éoliennes et de panneaux solaires, tout en augmentant les émissions de CO2 (puisque l’Allemagne a dû compenser l’arrêt du nucléaire par le recours massif aux usines à charbon).
La « rénovation énergétique » imposée aux propriétaires européens constitue un racket à grande échelle. En France, la loi « Climat et Résilience » oblige les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation énergétique sous peine d’interdiction de louer ou de vendre. Le coût moyen estimé de ces mesures se situe entre 30 000 à 60 000 euros par logement. Les bénéficiaires sont les grandes entreprises du bâtiment (les mêmes qui attendent avec impatience les contrats de reconstruction de Gaza !). Les victimes sont les classes moyennes propriétaires, souvent modestes, contraintes de s’endetter ou de vendre.
Les marchés du carbone (régulés ou volontaires) génèrent des milliards d’euros de transactions chaque année. Ces marchés, censés réduire les émissions, ne profitent en réalité qu’aux traders et aux intermédiaires financiers. Les « crédits carbone » permettent aux grandes entreprises de continuer leurs émissions en les « compensant » par l’achat de crédits, souvent fictifs (projets de reforestation qui n’existent que sur le papier, ou qui auraient été réalisés de toute façon). Une étude du Guardian de janvier 2023 révéla que plus de 90% des crédits carbone issus des projets de reforestation certifiés par Verra (le plus grand certificateur) étaient frauduleux.
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III. UNE ORGANISATION TERRORISTE : LA VIOLENCE ET L’INTIMIDATION
Définition et caractéristiques essentielles
Une organisation terroriste vise à transformer ou orienter l’ordre politique par la violence, en ciblant souvent des civils pour maximiser l’impact psychologique de ses actions. Son but premier est de créer un climat de terreur généralisée qui déstabilise et contraint la population à agir dans un sens voulu. Elle utilise massivement la propagande pour amplifier l’effet de ses actions.
Le terrorisme d’État occidental en politique étrangère
La guerre contre l’Irak en offre l’illustration la plus obscène. Les sanctions imposées entre 1991 et 2003, avant même l’invasion, causèrent selon l’ONU la mort de 500 000 enfants irakiens. Interrogée à ce sujet en 1996, Madeleine Albright, secrétaire d’État américaine, répondit : « Nous pensons que cela en valait la peine. » Cet aveu glaçant — un demi-million d’enfants morts « en valait la peine » — révèle le sadisme assumé du pouvoir occidental. L’invasion de 2003 fit un million de morts supplémentaires. Les méthodes employées — bombardements de zones civiles, usage de phosphore blanc sur Falloujah, tortures systématiques dans les prisons — visaient autant la destruction physique que la terreur psychologique.
Cette guerre, qui fut engagée au nom de la lutte contre le terrorisme islamique à la suite des attentats du 11 septembre 2001, alors même que l’Irak était un État laïque sans lien avec les mouvances islamistes, fut la manifestation d’une politique terroriste lancée à grande échelle officiellement nommée Shock and Awe (Choc et Effroi – un titre bien explicite en forme d’aveu d’une intention terroriste manifeste).
L’usage de la torture, officiellement interdit par les conventions internationales signées par les démocraties occidentales, fut systématisé après le 11 septembre par le grand Empire américain et ses affidés. Les « sites noirs » de la CIA disséminés dans le monde (Pologne, Roumanie, Thaïlande, Égypte, Guantanamo, etc.), pratiquèrent la torture la plus brutale. Un rapport du Sénat américain de 2014 confirma els abus et les crimes, mais aucun responsable ne fut poursuivi. Bush, Cheney, Rumsfeld, Tenet, tous reconnus coupables par des enquêtes indépendantes de crimes contre l’humanité, n’ont jamais été inquiétés. Difficile, dans ces conditions, de ne pas voir l’Empire américain autrement que comme une organisation terroriste mafieuse au service d’une élite compradore.
La stratégie de la tension en politique intérieure
Le réseau Stay-Behind (Opération Gladio[6] de l’Otan) et la stratégie de la tension constituent la dimension la plus sinistre du terrorisme d’État démocratique des années 1960-1970-1980. Révélé dans les années 1990, ce réseau de l’OTAN orchestrait en Europe des attentats terroristes attribués à l’extrême gauche pour maintenir la population dans la peur et justifier des politiques sécuritaires[7].
La logique du réseau Stay-Behind (des attentats sous faux drapeaux pour déconsidérer une mouvance politique à qui ces attentats sont attribués) a perduré et s’est adapté au nouveau paradigme de la lutte contre le terrorisme islamique. Ce ne sont plus les mouvements « gauchistes » qui sont accusés de perpétrer des attentats mais des islamistes (qui ont souvent des liens avérés avec les services d’information et de sécurité des pays occidentaux). Une part significative de ces attentats n’est que la poursuite de la logique du réseau Stay-Behind de l’Otan[8].
Autres exemples de terrorisme intérieur : Covidisme & Climatisme
En politique intérieure, les démocraties occidentales ont développé des formes de terrorisme psychologique particulièrement sophistiquées.
Le Covidisme
La gestion de la crise sanitaire a instrumentalisé la peur à plusieurs niveaux. L’angoisse de la mort fut constamment entretenue par le décompte quotidien des décès, la diffusion d’images de cercueils et de témoignages anxiogènes, ainsi que par des projections apocalyptiques sur le nombre de victimes à venir. Le professeur Ferguson de l’Imperial College, par exemple, avança sans argumentation scientifique solide des prédictions chiffrées — plus de 500 000 morts au Royaume-Uni, 2 millions aux États-Unis — qui se révélèrent par la suite exagérées d’un facteur 10 à 20. Ces scénarios catastrophistes, bien qu’infondés, servirent cependant à justifier l’adoption des mesures les plus extrêmes. La peur fut sciemment entretenue : un mémo du gouvernement britannique affirma même qu’il fallait « augmenter le niveau de peur personnelle » dans la population[9] pour la rendre obéissante aux mesures orwelliennes du gouvernement pendant la crise covidique.
La violence psychologique des confinements causa de nombreux ravages mentaux : dépressions, suicides, violences domestiques, destruction du lien social, traumatismes durables chez les enfants. Les personnes âgées mouraient seules dans les EHPADs, interdites de visites, certaines étaient même euthanasiées au Rivotril sur ordre gouvernemental. Les malades d’autres pathologies n’étaient plus soignés, les opérations étaient annulées, causant une surmortalité due aux cancers et aux maladies cardiovasculaires qui dépassa (et continue de dépasser) largement la mortalité liée au Covid (mortalité qui s’explique en très grande partie par l’accès limité, voire interdit, aux remèdes efficaces comme l’Ivermectine, interdiction qui fut imposée par l’État et les autorités sanitaires).
La ségrégation sanitaire instaura un apartheid médical. En France, le pass sanitaire puis vaccinal interdit aux non-vaccinés l’accès aux restaurants, aux cafés, aux cinémas, aux musées, aux trains, mais aussi aux hôpitaux pour des soins même urgents. Des employés furent licenciés, des étudiants interdits d’université. Cette discrimination ouverte, cette création d’une sous-catégorie de citoyens privés de droits fondamentaux, ne suscita aucune réaction des « défenseurs des droits de l’homme », trop occupés à applaudir la « science établie ».
Le Climatisme
Le terrorisme climatique, quant à lui, vise notamment les enfants qui, endoctrinés dès l’école primaire, bombardés de discours apocalyptiques, développent une éco-anxiété pathologique et mortifère. Des études[10] montrent que 45% des jeunes de 16 à 25 ans souffrent d’anxiété climatique affectant leur vie quotidienne.
Cette destruction méthodique de la santé mentale des jeunes générations révèle le sadisme profond de l’idéologie climatique : faire porter aux plus vulnérables, aux plus jeunes, le poids d’une culpabilité fabriquée et d’une apocalypse fantasmée. Il s’agit d’utiliser les enfants comme des armes de propagande, d’en faire les enfants-soldats du climatisme et des boucliers émotionnels pour interdire toute contradiction rationnelle : ce terrorisme-là ne frappe pas directement les corps (comme une grenade à fragmentation) — il détruit les âmes et celles des plus innocents en les fragilisant et en les fragmentant.
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IV. LE SYNDROME DE STOCKHOLM
L’identification à l’agresseur
Le syndrome de Stockholm (voir notre article : Démocratie, Sadisme & Syndrome de Stockholm) se caractérise par l’identification de la victime à son agresseur, l’intériorisation de son discours, la défense de sa violence. Les démocraties occidentales ont cultivé ce mécanisme à la perfection.
On se souvient que ceux qui refusaient les mesures sanitaires, qui questionnaient la propagande officielle, qui tentaient d’alerter sur la dérive totalitaire à l’œuvre, furent attaqués avec une violence inouïe — non seulement par le pouvoir, mais aussi par leurs propres concitoyens. Les médecins dissidents furent lynchés médiatiquement, traînés devant leurs conseils de l’ordre, menacés. Les manifestants anti-pass furent qualifiés de « complotistes », d’égoïstes, de « dangers publics ». Cette rage populaire contre les résistants à l’ordre irrationnel établi illustre parfaitement le syndrome de Stockholm : celui qui tente de libérer la victime de son emprise devient l’ennemi principal.
Ce mécanisme s’observe dans toutes les crises hystériques orchestrées par le pouvoir. Les « climato-sceptiques » sont haïs avec une intensité disproportionnée, traités de « criminels », de « négationnistes », certains militants écologistes appelant même à leur exécution.
Cette haine contre les dissidents révèle l’angoisse profonde de ceux qui sont sous emprise : la dissidence menace la cohérence de leur déni. Si les dissidents ont raison, alors les conformistes ont tort d’avoir obéi, tort d’avoir cru, tort d’avoir collaboré. Cette remise en cause est psychologiquement insupportable, d’où la violence inouïe de la réaction.
La soumission masochiste et la servitude joyeuse
Le syndrome de Stockholm va au-delà de la simple servitude volontaire. La victime ne se contente pas d’obéir : elle jouit de sa servitude, elle en redemande, elle s’enorgueillit de sa soumission.
Durant le Covid, une partie de la population exhibait fièrement ses masques, ses pass sanitaires, ses doses de rappel. Les réseaux sociaux débordaient de selfies de vaccinés, de photos de certificats, de dénonciations moralisatrices. Certains portaient le masque seuls dans leur voiture, d’autres réclamaient des mesures plus strictes encore. Cette jouissance masochiste de la contrainte, cette fierté de l’obéissance, caractérise la phase terminale du syndrome.
Le bourgeois urbain cultivé incarne parfaitement ce syndrome. Convaincu de sa supériorité morale et de la hauteur de ses vues sur toutes les affaires du monde, il adopte avec enthousiasme tous les dogmes du pouvoir : covidiste zélé, hystérique climatique, défenseur de toutes les guerres « humanitaires » occidentales. Il votera « contre le fascisme », applaudira les violences policières contre les Gilets Jaunes « casseurs », demandera plus de mesures liberticides « pour le bien commun ». Non content de subir l’oppression, il la réclame, la justifie, la défend.
Cette classe sociale — journalistes, enseignants, cadres, professions intellectuelles — constitue le relais essentiel du Pouvoir. Trop éduquée pour croire naïvement à tous ses mensonges, elle a développé une forme sophistiquée de déni : elle sait et ne sait pas à la fois. Elle a accès aux informations contradictoires mais préfère le confort de la pensée dominante. Elle perçoit les incohérences, mais les rationalise. Cette mauvaise foi active, ce mensonge à soi-même, permet au système de fonctionner : une classe intermédiaire qui opprime les classes populaires au nom du bien, tout en se vivant comme progressiste et émancipée.
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V. LA GESTION PAR LES CRISES HYSTÉRIQUES PERMANENTES
La stratégie du choc permanent
Naomi Klein avait décrit dans « La Stratégie du choc » comment les crises étaient utilisées pour imposer des mesures que les populations refuseraient en temps normal. Mais elle n’avait peut-être pas anticipé l’évolution vers la fabrication de crises artificielles permanentes et le maintien délibéré des populations dans un état d’hystérie continue.
Les démocraties occidentales vivent depuis 2001 dans une succession de crises existentielles manufacturées par le Pouvoir : terrorisme, crise financière (2008), crise migratoire (2015), Covidisme (2020-2022), guerre en Ukraine et tensions nucléaires (2022), crise énergétique (2022), urgence et crise climatique (permanente). Chaque crise justifie des mesures d’exception qui deviennent permanentes, des restrictions de libertés présentées comme temporaires mais jamais levées, des transferts de richesse des pauvres vers les riches.
Cette succession n’est pas fortuite. Le Pouvoir a compris qu’une population terrorisée accepte tout, qu’une crise perpétuelle empêche la réflexion, que l’urgence permanente légitime l’autoritarisme et toutes les prédations qui vont avec. Les démocraties occidentales fonctionnent désormais sur ce mode : le gouvernement par l’urgence, la peur, l’hystérie et le chaos. On ne cherche pas (ou plus) à trouver des solutions aux crises, on voit les crises comme des solutions pour asseoir et renforcer son pouvoir (et le Pouvoir).
Le Covid comme répétition générale
La crise covidique constitua un tournant pour nos élites. Pour la première fois, les méthodes utilisées dans les guerres extérieures — propagande massive, censure, violence, terreur psychologique — furent appliquées aux populations occidentales elles-mêmes à très grande échelle. Le pouvoir testa jusqu’où il pouvait aller : assignations à résidence de populations entières, suspension des libertés fondamentales, ségrégation médicale, expérimentation médicale de masse, surveillance numérique.
Le résultat dépassa toutes les espérances du Pouvoir (en train de tester et d’augmenter sa puissance). Les populations acceptèrent tout, avec une docilité stupéfiante. Les quelques résistants furent marginalisés, diabolisés, persécutés. La répression fut applaudie par la majorité covidiste. Le pouvoir comprit jusqu’où il pouvait aller, jusqu’où il pouvait repousser les limites du tolérable (et de son sadisme) : les démocraties occidentales étaient mûres pour un autoritarisme assumé.
Les leçons furent tirées par nos élites, surprises de la quasi-absence de réaction face aux mille et une oppressions qu’ils imposèrent à leurs populations. Les pass sanitaires testèrent la faisabilité technique et l’acceptation sociale des identités numériques. Les assignations à résidence préfigurèrent les futurs confinements climatiques déjà évoqués par certains. La censure massive des contenus « complotistes » établit un précédent pour réduire au silence toute contestation future. La suspension du droit du travail (licenciements des non-vaccinés) ouvrit la voie à de futures discriminations.
Vers l’autoritarisme climatique
La crise climatique fournit le prétexte idéal pour une gouvernance autoritaire permanente. Contrairement au Covid qui fut présenté comme temporaire, le climat offre une urgence perpétuelle, une menace existentielle nécessitant des sacrifices sans fin.
Les mesures annoncées ou déjà mises en œuvre préfigurent un écofascisme liberticide : l’interdiction progressive des voitures individuelles, le rationnement énergétique, les restrictions alimentaires, l’interdiction des voyages en avion pour les classes populaires (pas pour l’élite évidemment), le « scores carbone » individuels limitant la consommation, la surveillance numérique de l’empreinte carbone, les confinements climatiques lors de pics de chaleur ou de pollution, etc.
Nos écofascistes rêvent d’un système de contrôle social intégral que les régimes totalitaires du XXe siècle n’avaient osé imaginer[11].
La convergence parfaite de la Trinité
Ces crises successives révèlent la convergence parfaite des trois dimensions du Pouvoir.
La dimension sectaire et religieuse fournit la justification idéologique : nous ne vous opprimons pas, nous vous sauvons (du virus, du climat, du terrorisme). L’adhésion hystérique de la population à ces narratifs apocalyptiques permet de présenter les mesures autoritaires comme étant réclamées par le peuple lui-même. La science, la morale, le progrès, sont invoqués pour légitimer l’illégitime.
La dimension mafieuse enrichit l’oligarchie à chaque crise. Les confinements ont ruiné les petits commerçants mais enrichi Amazon, Google, les GAFAM. Les politiques climatiques remplissent les poches des « champions verts » tout en appauvrissant les classes moyennes. Les guerres perpétuelles garantissent les profits du complexe militaro-industriel et la ruine des peuples. Chaque crise opère un transfert de richesse gigantesque du bas vers le haut.
La dimension terroriste brise toute résistance. La peur constamment entretenue atomise la société, empêche la solidarité, transforme chacun en suspect. La violence — physique (par les attentats islamistes arrangés ou facilités), contre les manifestants (Gilets Jaunes), la violence économique par la précarisation (et les délocalisations réelles et digitales avec l’IA), la violence, enfin, psychologique, par la propagande ininterrompue — maintient la docilité (de tous contre tous).
CONCLUSION(S)
Ce ne sont plus seulement les régimes totalitaires du XXe siècle qui présentent les caractéristiques de la Secte, de la Mafia et de l’Organisation Terroriste : ce sont nos propres régimes démocratiques, respectables en apparence.
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La succession des crises manufacturées s’accélère : à peine sortis du Covid, nous entrons dans la crise énergétique et l’urgence climatique (à nouveau). Demain ce sera la crise cybernétique, la crise alimentaire, la crise migratoire (ou une combinaison de toutes les crises). L’imaginaire terroriste de nos élites, pour nous tenir coi, n’a pas de limite.
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Ce système ne peut survivre que par l’entretien permanent de la peur. Une population apaisée, réfléchie, lucide, ne tolérerait pas un instant ce qu’elle subit (et ce qu’elle fait subir aux autres – de l’Irak à Gaza). D’où la nécessité de la sidération permanente, du choc continu, de l’hystérie entretenue.
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Parmi toutes les configurations du Pouvoir existant actuellement sur la planète, l’Occident collectif — cet ensemble politico-militaro-techno-économique structuré autour de l’Empire américain et de ses vassaux européens — constitue la seule entité politique aspirant réellement à un pouvoir souverain sans limite, à une domination planétaire totale, à ce que les stratèges américains nomment sans détour le « full spectrum dominance » (que nous pouvons traduire par “domination sur tout le spectre du pouvoir”).
Cette prétention à l’hégémonie absolue[12] n’est comparable à aucune autre. La Chine, souvent présentée comme rivale, demeure fondamentalement un empire continental cherchant à sécuriser sa périphérie et à restaurer son influence (et non pas sa domination) historique régionale. La Russie ne vise qu’à empêcher l’encerclement de ses frontières occidentales et asiatiques par l’OTAN (organisation qui a pour objectif affiché de framgenter la nation Russe sur des bases ethno-religieuses). Aucune de ces deux puissances n’a de bases militaires sur tous les continents, aucune ne prétend imposer son modèle politique, économique, financier et culturel à l’humanité entière, aucune ne s’arroge le droit d’intervenir militairement n’importe où sur le globe au nom de ses « valeurs universelles ».
Cette aspiration à la souveraineté illimitée explique précisément pourquoi l’Occident s’incarne aujourd’hui de manière unique dans cette Trinité du Pouvoir que nous avons décrite, réalisant avec une sinistre perfection la fusion de la Secte, de la Mafia et de l’Organisation Terroriste en un système intégré de domination totale qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire humaine.
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Face à ce constat, que faire ?
Décrire et raconter le monde, tel qu’il est.
Car « la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté » (Albert Camus dans La Peste).
Puis organiser sa vie (nos vies) autour de trois piliers : l’autonomie, la fraternité et le courage[13]. On en reparle bientôt.
Guillaume de Rouville
11 novembre 2025
[1] Lorsque nous employons le terme « Pouvoir » (avec une majuscule), nous désignons non pas une institution particulière mais un organisme complexe dont les différents organes — politique, économique, médiatique, militaire, culturel — fonctionnent en symbiose pour former une entité qui s’apparente à un État, à une Nation, mais les dépasse et les excède : il s’agit d’une configuration post-étatique de la domination, d’un pouvoir déterritorialisé qui opère simultanément à l’échelle locale et globale, instrumentalisant les cadres nationaux sans s’y réduire. Comme dans un corps vivant, ces différentes composantes, tout en ayant des fonctions spécifiques, sont irriguées par le même sang (les mêmes intérêts oligarchiques), commandées par le même système nerveux (les réseaux d’influence transnationaux – UE, Davos, Trilatérale, CFR, Davos, les Princes de la Tech, etc.), et convergent vers la survie et l’expansion de l’organisme tout entier. Le Pouvoir ainsi compris transcende la distinction habituelle entre public et privé, entre État et marché, entre gouvernement et société civile : il est cette totalité organique au sein de laquelle convergent et s’entremêlent les différentes formes de domination, formant un réseau intégré animé par une même logique d’accumulation, de contrôle et de perpétuation.
[2] Au sein même de l’appareil du Pouvoir, différentes composantes privilégient l’une ou l’autre dimension trinitaire selon leur fonction : les médias mainstream et le système éducatif incarnent prioritairement la dimension sectaire (hystérisation des débats, contrôle des esprits et fabrication du consentement) ; les élites politico-financières, le complexe militaro-industriel et les grands groupes privés incarnent la dimension mafieuse (arrangements entre amis, solidarité de classe, prédation économique et enrichissement) ; l’appareil sécuritaire, policier et militaire incarne la dimension terroriste (chaos, répression et intimidation). Chacune de ces entités peut incarner tout ou partie de ces trois dimensions. La fluidité des frontières entre ces trois dimensions rend le système trinitaire particulièrement robuste : attaquer l’une des têtes de l’hydre trinitaire ne suffit pas, car les deux autres la régénèrent et la confortent.
[3] La menace s’incarne souvent dans l’invisible pour nos maîtres désenchanteurs : un virus pour le Covidisme, le CO2 pour l’enfer climatique des Réchauffistes.
[4] Elle refusa de rendre publics ces SMS, invoquant le caractère « personnel » de ces échanges négociant l’argent public. Le Médiateur européen dénonça cette opacité comme « maladministration », mais sans aucune conséquence. Son mari, Heiko von der Leyen, dirigeait Orgenesis, entreprise de thérapie génique ayant des intérêts directs dans les technologies utilisées par Pfizer. Conflit d’intérêts ? Corruption ? L’omerta démocratique fonctionna à plein.
[5] McKinsey emploie Karim Tadjeddine, ancien camarade de promotion du Président Macron à l’ENA. Le ministre de la Santé Olivier Véran était actionnaire de Sanofi. Agnès Buzyn, son prédécesseur, était mariée à Yves Lévy, directeur de l’INSERM ayant des liens avec l’industrie pharmaceutique.
[6] Sur le sujet : Daniele Ganser, Les Armées secrètes de l’OTAN : Réseaux Stay Behind, Gladio et terrorisme en Europe de l’Ouest, Éditions Demi-Lune, 2007 (titre original : NATO’s Secret Armies: Operation Gladio and Terrorism in Western Europe, Frank Cass Publishers, 2005).
[7] Les attentats (parmi d’autres) de la gare de Bologne (85 morts le 2 août 1980), de la Piazza Fontana (17 morts le 12 décembre 1969), de l’Oktoberfest à Munich (13 morts le 26 septembre 1980), furent commis ou facilités par ces réseaux « Stay-Behind » supervisés par l’OTAN et la CIA. Le juge italien Felice Casson révéla l’opération Gladio en 1990, mais les ramifications politico-mafieuses du réseau ne furent jamais complètement élucidées.
[8] Des questions persistent sur la responsabilité des grands attentats du XXIe siècle. Le 11 septembre présente de multiples anomalies que l’enquête officielle n’a jamais élucidées. Les attentats de Madrid 2004, de Londres 2005, de Paris 2015, de Nice 2016, présentent des incohérences troublantes, des « exercices de sécurité » ayant été programmés exactement au même moment et au même endroit que les attentats réels, des « terroristes » fichés par les services de renseignement ont été impliqués mais jamais arrêtés.
[9] Laura Dodsworth, A State of Fear: How the UK Government Weaponised Fear During the Covid-19 Pandemic – Pinter & Martin Ltd, 2021.
[10] Voir notamment : Climate anxiety in children and young people and their beliefs about government responses to climate change: a global survey (The Lancet Planetary Health, décembre 2021).
[11] Le Forum économique mondial promeut explicitement la transformation radicale de nos modes de vie, la fin de la propriété privée, la surveillance totale justifiée par le suivi de l’empreinte carbone, l’alimentation contrôlée (insectes, viande synthétique), la limitation drastique de la mobilité. Ces mesures sont déjà présentées comme nécessaires pour « sauver la planète ».
[12] Les États-Unis maintiennent environ 800 bases militaires dans plus de 80 pays — soit davantage que toutes les autres nations du monde combinées. Leur flotte de porte-avions patrouille tous les océans. Leurs drones frappent du Yémen au Pakistan et même en Europe (dans le Dombass). Leur monnaie, le dollar, constitue l’instrument de leur hégémonie financière, leur permettant de sanctionner unilatéralement n’importe quel pays en le coupant du système SWIFT (comme cela a été le cas de la Russie). Leur domination culturelle — Hollywood, CNN, les GAFAM — façonne les imaginaires planétaires.
[13] Voir notre article sur le sujet pour s’aventurer hors des constats dépressifs : Comment résister à l’ère de l’IA ? (à venir sur lidiotduvillage.org).



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