Psychopathologie du Covid
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Les âmes féroces ont eu soif. Très soif.
Elles se sont abreuvées de notre lâcheté.
Les âmes féroces ont eu faim. Très faim.
Elles se sont repues de notre hébétude.
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Tous unis et égaux dans la pleutrerie.
La collectivisation (à peine) forcée de notre veulerie.
Un spectacle unique dans les annales de l’épopée occidentale : une (quasi) unanimité dans la reculade, la retraite et la soumission face à un ennemi à peine plus grand que le néant.
La peur du bourgeois cultivé devant le célèbre microbe se fondant dans celle des masses apeurées par la peur même : voilà le triste spectacle qu’il nous a été donné de voir, de contempler et de subir.
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Un air de 40, avec ses ombres rasant les murs, ses délateurs dénonçant les faibles, les milices (sanitaires et morales) militant pour l’hystérie collective, les kapos capitulant devant la hiérarchie des hiérarques bureaucrates au service des Princes de Davos.
La police de la pensée et des bonnes mœurs aux ordres de la trouille.
La trouille comme métaphysique d’une humanité en quête d’effroi et de servitude.
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« Le courage est signe d’inégalité » dit le démocrate.
L’esprit démocratique a donc eu raison de notre esprit de conquête et s’est mis à cajoler la trouille pour en obtenir ses faveurs comme il le ferait devant son maître et bourreau.
L’égalité des peurs comme rouleau compresseur de notre prétention au courage.
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Il y a dans le courage trop d’aristocratie pour être toléré par les élites progressistes.
Trop de prétentions à la vie pour n’être pas suspecte aux yeux de ceux qui veulent en contrôler le cours et les débordements.
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Trois formes de courage ont manqué à l’époque.
Le courage moral pour commencer : celui de ne pas croire sur parole l’expertise médiatique assénée sans répit à nos sens égarés ; celui de ne pas suivre la meute sanitaire voulant entraîner l’humanité dans le délire des objurgations paradoxales infinies ; celui de s’opposer à l’hystérie s’emparant de tous les rouages grégaires de la psyché humaine pour broyer à néant toutes les tentatives de pensées autonomes et sereines.
Il a fallu, en effet, du courage moral à chacun pour écouter sa voix intérieure, son instinct et oser penser ou percevoir à rebours de la marée montante des mauvaises nouvelles fabriquées à la chaîne et engager toute son âme contre la pression sociale des regards réprobateurs cherchant à couler les pensées dans le moule commun du conformisme terne et de l’obéissance blême.
S’opposer au flot des vérités imposées requiert d’abord un peu de courage moral. Car, avant de pouvoir mouvoir son corps contre la digue des contrevents, il faut être capable d’élever son âme au-dessus des averses et des flots.
Le courage physique ensuite : celui de ne pas obéir au port du masque, au confinement et de continuer une vie hors de la Nouvelle Normalité en se confrontant aux mille édits sanitaires avec résolution et panache. Ne céder ni devant l’intimidation de l’amende, ni devant les regards menaçants du passant, ni devant la dénonciation morale culpabilisant le contrevenant assimilé à un irresponsable, voire à un assassin de grand-mères et d’enfants. Ne pas trembler sur ses appuis et marcher droit.
Enfin, le courage intellectuel ou conceptuel : celui d’entrevoir que l’hystérie était voulue, souhaitée, chérie par certains et même orchestrée, canalisée pour de mauvais dessins ; ouvrir son intellect à l’idée que le mal et l’intention oblique peuvent se tapir dans l’âme de ceux qui prétendent diriger nos destinées. Reconnaître l’âme féroce qui peut se dissimuler derrière le sourire enjôleur et le ton patelin du politique ou du bureaucrate.
Le courage intellectuel, ajoute au courage moral une dimension spéculative et discursive ; il répond à la question « Pourquoi ? » et « Pour qui ? » afin de restituer son sens au chaos qui se déploie avec furie. Il cherche à trouver les responsables, à identifier les âmes féroces qui ont jeté leur ire et leur mépris sur les peuples apeurés et abrutis par la cacophonie des décisions et des déclarations contradictoires de leurs Maîtres. Ce courage-là permet de reconnaître le crime derrière la faute, l’intention assumée derrière l’erreur feinte ou prétendue. Il dénoue le nœud des évènements pour en découvrir la logique ; il met à nu les raisons, les réseaux, les mobiles et les buts ; à l’intuition première du courage moral, il adjoint l’analyse froide des faits et des actions humaines qui les ont engendrés. Il tire les conclusions logiques de l’enchaînement des faits.
Une fois que le courage intellectuel a répondu à ces questions, le courage moral continue son œuvre et pousse insensiblement celui qui en est atteint vers plus de courage physique.
La combinaison de ces courages, leurs entrelacs séquencés en une ronde qui se déploie comme un éternel retour d’une trilogie vertueuse, nous incite à l’action, seul salut aux intempéries de l’époque pouvant sauver nos âmes et nos corps d’une putrescence prématurée et certaine.
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Ce qui frappa le plus les réfractaires à l’hystérie générale, fut le manque de courage de leurs contemporains face à une situation de violences aberrantes qui en réclamait si peu pour être contrariée et défaite.
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Hélas, même la révolte eut ses lâches.
Mille soldats digitaux, pourfendeurs bruyants de la dictature sanitaire, mais qui, lorsqu’il faut se rendre sur les lieux du duel, se transforment en trois manifestants entourés par trois escadrilles de gendarmes.
Toute une armée fébrile et anonyme sur les réseaux sociaux qui se débande quand il faut se glisser dans le monde réel et faire tomber le masque digital.
Du monde digital à la rue, il y a une stupéfiante déperdition des armées et des rages, des cœurs et des courages.
Il y a bien eu quelques braves, mais point d’armée pour en découdre en masse avec l’époque.
Il y a bien eu quelques hommes pour se lever, mais point de bataillons pour affronter le temps présent et ses affronts.
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Le digital a transformé la révolte en un objet de consommation courante.
Ils consomment donc la révolte comme un cornet de pop-corn devant un écran d’ordinateur.
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Le chef d’œuvre des âmes féroces qui prétendent nous gouverner est d’avoir créé un précédent dont les peuples ne pourront se défaire aisément.
Si demain les bourreaux devaient libérer leurs victimes du carcan de l’emprise sanitaire qu’ils exercent avec une jouissance non dissimulée, il resterait cette expérience unique tentée avec succès sur les peuples, expérience qu’ils pourraient renouveler à loisir dès que la nécessité politique s’en ferait sentir ou dès que le plaisir sadique de faire souffrir leurs semblables se rappellerait à leurs sens.
Ils ont testé la résistance des foules ; elles ont ployé à la première sommation de courber leur échine.
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Les Princes de Davos, ces exécuteurs testamentaires des peuples libres, ont vu avec un peu d’étonnement et beaucoup de bonheur, qu’aucune révolte d’envergure n’était venue secourir la veuve vaccinée et l’orphelin masqué.
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Si tu oses encore lever ton regard vers le ciel après avoir tant baissé le front et rasé les murs, tu y verras, hélas, cette épée de Damoclès contre laquelle tu n’as pas osé ferrailler.
Plus tu attendras pour relever le front et moins probable sera ton élan pour rattraper le vol de tes libertés et de ta dignité.
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Les peuples démocratiques n’ont pas simplement peur, ils ont la trouille.
Car, si la peur peut être légitime à de certains moments, la trouille n’est jamais qu’une peur grotesque.
La peur devient trouille quand la tragédie devient farce.
La peur peut rehausser l’âme, la trouille, elle, rabaisse le front au plus bas de sa honte. De la peur et des obstacles peut naître la fortitude. De la trouille n’émerge que les basses altitudes des résolutions mortes.
La trouille, c’est de la peur avec de la bêtise en plus.
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La peur de quoi au juste ?
De risquer sa vie ?
D’être noyé dans la Loire par les hommes de Carrier ?
D’être brulé dans une église comme un Vendéen ?
D’être aligné devant le mur des Fédérés comme un Communard ?
De devoir partir à l’assaut des sentiers de la gloire comme un Poilu ?
D’être ramassé par la Milice comme un Résistant ?
De traverser une plage normande canardée par la mitraille comme un Soldat ?
D’être éborgné et mutilé comme un Gilet Jaune ?
Non.
Juste celle d’éprouver l’angoisse du regard de l’autre.
La peur bleue de désobéir à la loi la plus roide, au décret le plus mesquin, à l’arrêté le plus absurde.
La frousse de n’être point conformiste.
D’aller contre l’avis du Monde et de ses flopées expertes aux titres prestigieux et menaçants comme des oiseaux de mauvais augures.
De perdre son titre de bourgeois cultivé, respecté par ses semblables jusque dans sa nullité intrinsèque ; la crainte de n’être plus cet homme sans qualité qui fait la fierté de ceux qui n’en n’ont pas et qui n’en veulent point avoir !
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Que l’on se taise sous le régime d’Enver Hodja ou de Pol-Pot, cela se conçoit bien.
Mais voici que chacun se calfeutre dans sa trouille à la moindre occasion qui lui est donnée de liquéfier sa morale en un dégueuli informe, alors même que ce chacun se croit heureux de vivre parmi les heures glorieuses de la démocratie représentative.
Représentative du Nouveau Régime de la Pétoche, pourrions-nous dire.
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Une société progressiste qui célèbre la résistance et pratique le conformisme et la soumission, enjoignant à chacun d’endosser l’uniforme du révolté et de l’indigné dès que lui est jeté en pâture l’objet de sa révolte facile et de son indignation haineuse, mérite-t-elle de passer à la postérité avec un autre titre de gloire que celui de ses contradictions honteuses ?
Le marketing social a fait du révolté un héros sans chair ni os dévolu à dévider le réel de sa moelle charnelle. Le révolté n’est qu’une figure de style, une mondanité oiseuse dans un monde sans épopée ni droiture.
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La trouille comme métaphysique de l’Homo Covidis.
La contrainte comme physique des fluides sociaux.
Fluides des masses enserrées dans les réseaux sociaux et fluides des monades égarées (les « individus libres ») qu’il faut canaliser vers leur destination finale : le vaccin.
La vaccination devenant la marque d’allégeance des foules (covidées de leurs entrailles) au Nouveau Régime de la Nouvelle Normalité.
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On peut tous obéir.
On ne peut pas tous être libres.
La liberté n’est peut-être qu’une épopée d’âmes solitaires.
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Le Covid est d’abord une maladie de l’âme : c’est la paralysie hystérique de la volonté.
Un abandon de notre volonté d’exister en tant que volonté, pour n’être plus que, collectivement, des âmes errantes à la recherche d’un fouet et d’une thérapie.
Des âmes en peine dans le réel et en quête d’obéissance allant se réfugier dans la maladie pour jouir du remède et de ses illusions.
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La maladie comme remède à la volonté et à la liberté.
Perdre notre qualité d’individu, puis de citoyen, pour acquérir celle de malade et de patient.
S’abandonner à son bourreau, à son médecin, à son Prince de Davos pour ne plus souffrir de sa liberté.
Être malade et oublier le réel. Chercher une névrose comme condition humaine.
Définir son identité à travers sa psychose et les médications qui l’accompagnent.
La vie sur ordonnance.
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Le peuple s’habitue très bien à sa muselière et à sa maladie. Il finira même par protester pour qu’on ne lui retire point cette camisole de papier à laquelle il prête déjà des vertus thaumaturges (tant il y porte ses mains comme il le ferait à une relique sacrée).
Il revendiquera aussi le droit d’être malade, même quand la maladie le fuira. Il lui faudra donc cultiver ses névroses à défaut de courage.
« Rendez-moi mes psychoses dont je ne saurais me lasser ! ».
La maladie est un droit.
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Observez le misérable, il touche son masque mille fois par jour pour s’assurer que son visage ait bien disparu du monde sensible.
Il s’est entiché de sa scopophobie dont il ne peut plus se passer.
Un simple sourire, dévoilé par mégarde, échappant à son propriétaire, aurait le don suprême de le mettre en rage.
Il aura perdu son identité physique trop pesante à sa frêle carcasse ; il ne lui restera, au bout de son chemin d’effroi, que son numéro de sécurité sociale pour le distinguer de ses semblables.
Sa seule identité tangible sera sa maladie chronique, entretenue par tout un complexe de complexes décomplexés : agro-alimentaire, sanitaire et médiatico-politique. Et il en sera fier.
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Vol au-dessus d’un nid de couards.
La démocratie occidentale sera réduite à n’être plus qu’un hôpital psychiatrique (pour tous) où chaque citoyen se verra assigné une maladie gratuite et obligatoire par un prêtre en blouse blanche.
Les hussards blancs de la République Sanitaire Universelle seront nos Nouveaux Maîtres.
Les frondeurs auront l’âme buissonnière.
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Notre valeur est-elle tombée trop bas pour que nous puissions nous racheter un jour de tant de génuflexions serviles ?
Pour 135 euros, tout un peuple qui part en trouille.
Que messieurs les techno-bureaucrates essayent donc un tarif de 99,99 euros la prochaine fois, et nous verrons quel sera le salaire de la peur de cet amas de masses inutiles que nous appelons foules républicaines.
Sensibles comme elles sont au marketing de la frousse, gageons que ces foules participent volontairement au mouvement descendant des enchères hollandaises.
Parions que même à 5 euros (qui dit moins !), tout un peuple poltron attrape la diarrhée éternelle.
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De cette peur pestilentielle, on a pu voir la gente médiatique s’en pourlècher les ondes.
La trouille ou l’eschatologie (scatologique) d’une époque ordurière et pusillanime.
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Le bourgeois cultivé est un pauvre type dont il ne faut même plus entretenir l’amitié par compassion sociale.
Sa trouille nous a libéré de notre propension à le respecter.
Non seulement on ne peut plus s’identifier à lui, mais il nous dégoute.
Il aime sa couardise comme une friandise.
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Dédions notre admiration à ceux qui n’ont jamais lâché prise avec le réel et ont maintenu l’honneur d’être humain tout au long de cette sombre et lamentable aventure.
Éduquons notre élégance morale aux défis et aux obstacles, auprès du bretteur de Bergerac et de son âme mousquetaire.
Qu’importe les idées, le courage est tout.
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Qu’importe le succès, la volonté est tout.
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Des peuples occidentaux, nous pourrons dire que la peur fut leur croyance.
Elle fut leur pitance et leur viatique pour descendre un à un tous les cercles de l’enfer démocratique.
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Ils n’auront eu dans leur vie d’autre métaphysique que celle de la pétoche.
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« Contre la peur, un seul remède : le courage »[1]
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« Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers ! »[2]
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Guillaume de Rouville
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[1] Louis Pauwels / L’apprentissage de la sérénité
[2] Edmond Rostand / Cyrano de Bergerac, Acte II, scène 8
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