Le Monde Selon Bush

Depuis que George Bush est devenu Président des Etats-Unis, le monde est-il plus sûr ou en voie de l’être grâce aux orientations politiques de son administration ? La politique américaine du Président Bush ne promet-elle pas, au contraire, plus de guerres, plus de terrorisme, plus d’instabilité, plus d’unilatéralisme et moins de libertés civiles ?

Faisons un bref bilan de la politique de l’administration Bush, qui n’est au pouvoir, rappelons-le, que depuis trois ans. 

Un Président non élu :

Fils d’un ancien Président des Etats-Unis, George Bush n’a pas eu besoin d’être élu comme son père, pour accéder à la charge suprême. Il a, en effet, été désigné par une Cour Suprême des Etats-Unis, acquise aux Républicains, avant même que le décompte des votes de l’Etat de Floride ne soit terminé.

Si, au niveau national, il n’a pas remporté autant de suffrages que son concurrent Démocrate, Al Gore, cela ne suffisait cependant pas à rendre son élection illégitime, dans la mesure où le système électoral américain permet qu’un candidat, ayant remporté moins de voix que son adversaire au niveau national, remporte néanmoins les élections si une majorité d’Etats a voté en sa faveur.

En revanche, la décision de la Cour Suprême d’arrêter le décompte des voix avant son terme, alors que l’écart entre les deux candidats se resserrait de plus en plus en défaveur du Républicain (moins de 510 voies d’écart au moment de l’interruption opportune du processus de recomptage des votes), représente bel et bien un ‘coup d’Etat’ sur lequel les historiens, à défaut des journalistes, se pencheront sans doute avec stupéfaction.

(Voir ‘The Best Democracy Money Can By’ de Greg Palast, Pluto Press, 2002 ; ‘Michael Moore contre-attaque’ de Michael Moore, La Découverte, 2001 ; ‘All the President’s Votes ?’ Par Andrew Gumbel dans The Independent, le 14 octobre 2003 dans L’Idiot ; voir également ‘Do African-Americans still have the right to vote in the US ? de Martin Luther King III et Greg Palast dans The Baltimore Sun, le vendredi 9 mai 2003 dans L’Idiot).

Le linge sale de la famille Bush :

Moralement on ne peut être tenu responsable des actes et des paroles de ses ancêtres, aussi répréhensibles soient-ils.

Il est cependant intéressant d’apprendre que le père de l’actuel Président des Etats-Unis, a tissé des liens étroits avec la secte Moon, qui a financé la création du journal conservateur américain The Washington Times pour faire plaisir à Bush père. C’est dans ce journal que s’expriment régulièrement des membres éminents de l’administration Bush et les néo-conservateurs. À partir de 1995, Bush père a d’ailleurs participé aux principales manifestations de l’Église de l’Unification dirigée par Moon.

(Voir ‘Le monde secret de Bush : La Religion – Les Affaires – Les Réseaux’ d’Eric Laurent, Plon, 2003 et sur le Réseau Voltaire ‘Révérend Moon : le retour’, 26 mars 2001).

Il est aussi intéressant d’apprendre que le père de l’actuel Président des Etats-Unis a tissé des liens financiers étroits avec la famille Ben Laden et Ben Mahfouz, le principal financeur du terrorisme islamique. Ces liens d’affaires (notamment à travers la société Carlyle) semblent n’avoir cessé que très récemment (plusieurs semaines après les attentats du 11 septembre). Bush fils en aurait lui aussi profité directement, notamment lors du renflouage de sa société pétrolière Harken, au début des années 90, alors que celle-ci elle était au bord de la faillite.

(Voir ‘Ben Laden, La Vérité Interdite’ de Guillaume Dasquié et Jean-Charles Brisard, Denöel, 2001 ; ‘Answers Please, Mr Bush’ de Michael Moore dans The Guardian, le 7 octobre 2003 dans L’Idiot).

Bush et le concept de la ‘légitime attaque’ :

La nouvelle doctrine militaire américaine développée par l’administration Bush a de quoi faire frémir (Voir le document intitulé « The National Security Strategy of the United States » et publié par le gouvernement américain en septembre 2002).

Elle met en avant le droit des Etats-Unis d’agir de manière préventive et unilatérale contre tout régime qui agirait contre ses intérêts (politiques, économiques ou même culturels). Plus besoin de dialoguer et de négocier quand on est le plus fort. Avis donc aux autres puissances qui souhaiteraient rivaliser avec les Etats-Unis. (Voir ‘Bush’s New Military Policy First Strikes, Unrivaled Power’ dans The San Francisco Chronicle, de David E. Sanger, New York Times, 20 septembre 2002).

Les armes nucléaires pourraient également être utilisées par les Américains, même en cas de guerre préventive, et non plus seulement pour se défendre d’une agression (‘The Nuclear Posture Review’). (Voir ‘Ce dangereux concept de guerre préventive’ Par Paul Marie de La Gorce, Le Monde Diplomatique, septembre 2002).

Les Etats-Unis se réservent aussi le droit d’attaquer préventivement un pays sur la base de données vagues et imprécises concernant les menaces auxquelles ils pourraient faire face (Voir ‘Wolfowitz : U.S. May Act on Vague Data’ de WILLIAM C. MANN dans The Guardian, le lundi 28 juillet 2003 dans L’Idiot).

Une fois brisé le tabou de la guerre préventive, d’autres pays se sont empressés de déclarer à leur tour leur volonté de recourir à cette doctrine : l’Australie, l’Inde, la Chine, la Corée du Nord.

Bush et l’Irak :

Bush a déclaré la guerre à l’Irak au nom de la lutte contre le terrorisme. Jusqu’au mois dernier les membres de l’administration Bush déclaraient que Saddam Hussein avait une responsabilité directe dans les attentats du 11 septembre (Le vice-président, Dick Cheney, maintient cette thèse aujourd’hui encore). Cette hypothèse est pourtant jugée peu probable par les propres services secrets américains.

La principale justification de cette guerre était la présence d’armes de destruction massive apparemment inexistantes. Toutes les preuves apportées par les Américains se sont avérées fausses (notamment celles présentées par Colin Powell devant les Nations Unies). Mais cela n’a pas empêché le numéro un du Pentagone, Donald Rumsfeld, d’affirmer que ces preuves seront trouvées un jour ou l’autre et de déclarer que « l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence de preuve ».

Près de 9 000 civils Irakiens sont morts directement en raison des bombardements. Les femmes, sous la pression des islamistes, commencent à se voiler. (Voir ‘Surveys pointing to high civilian death toll in Iraq’ de Peter Ford dans The Christian Science Monitor, le 22 mai 2003 dans L’Idiot).

La guerre en Irak est doublement une affaire personnelle pour George Bush : il s’agissait pour lui de venger son père et d’enrichir son clan.

Des proches de la famille Bush et des membres de son administration ont constitué une entreprise de consulting en vue de profiter des contrats en Irak. La quasi totalité des contrats de reconstruction sont confiés à des firmes américaines. La principale société américaine bénéficiaire de ces contrats est la société de services pétroliers Halliburton dont Dick Cheney, actuel vice-président des Etats-Unis, a été dirigeant avant de prendre son poste dans l’administration Bush.

(Voir ‘Bush ally set to profit from the war on terror’ par Antony Barnett et Solomon Hughes dans The Observer, le lundi 12 mai 2003 dans L’Idiot ; ‘How Their Big Lie Came to Be : Iraq and 9/11’ de Robert Scheer dans The Nation, le lundi 9 juin 2003 dans L’Idiot ; ‘Washington Insiders’ New Firm Consults on Contracts in Iraq’ par DOUGLAS JEHL dans The New York Times, le mardi 30 septembre 2003 dans L’Idiot ; ‘Cheney’s old firm’s $3bn Iraq bonanza’, AP, le vendredi 19 septembre 2003 dans L’Idiot ; ‘Halliburton’s Deals Greater Than Thought’, de Michael Dobbs dans The Washington Post, le jeudi 28 août 2003 dans L’Idiot).

La plupart des secteurs de l’économie irakienne vont être privatisés, au profit des sociétés anglo-saxonnes. Seul le secteur du pétrole reste, pour le moment, aux mains de l’Etat irakien. (Voir ‘Iraq to become free-market laboratory’ de DOUG SAUNDERS dans The Globe and Mail, le mardi 23 septembre 2003 dans L’Idiot)

Bush et le Terrorisme :

La plupart des experts internationaux en matière de lutte contre le terrorisme ont souligné les dangers d’une politique anti-terroriste qui radicalise les extrémistes et crée chaque jour plus de combattants musulmans prêts à s’engager dans le terrorisme anti-occidental.

(Voir ‘US aggression breeds terror : UN chief’ de Caroline Overington dans The Sydney Morning Herald, le mercredi 24 septembre 2003 dans L’Idiot ; ‘Al-Qaida Stronger Than Pre-9/11’ de JILL LAWLESS dans Associated Press, le mardi 9 septembre 2003 dans L’Idiot).

Bush et les libertés fondamentales :

Le gouvernement Bush a mis à l’épreuve les résistances immunitaires de la démocratie. On constate que peu de voix se sont élevées aux Etats-Unis pour défendre les règles fondamentales de la démocratie. C’est un mauvais signe pour l’avenir de la démocratie américaine et, par contre-coup, pour toutes les démocraties du monde.

Le gouvernement Bush a pu laisser arrêter plus de 1000 personnes sur le sol américain et les priver de leurs droits civiques les plus élémentaires, pendant plus de deux ans pour certains d’entre eux (absence de charge retenue contre eux, refus d’accès à leur dossier, absence d’avocat, expulsion sans motif), sans que l’opinion publique ne s’en émeuve.

L’administration Bush a crée, au lendemain du 11 septembre, une cellule au sein du Pentagone chargée ouvertement de désinformer les médias étrangers et de les manipuler (l’Office of Strategic Information aurait finalement été dissout).

Afin de combattre le terrorisme, l’administration Bush a proposé de créer des fichiers sur tous les Américains dans lesquels seraient enregistrées automatiquement toutes les informations concernant leur consommation et leurs déplacements et qui pourraient être consultés par l’administration à tout moment, en l’absence même de contrôle judiciaire (le projet, d’abord intitulé Total Information Awareness et renommé Terrorism Information Awareness, n’a pas encore été adopté par le Congrès américain).

Le Homeland Security Act et le Patriot Act confèrent au Président des Etats-Unis (qui a transféré ce pouvoir à la CIA) le droit de désigner toute personne ennemie de l’Etat (sans que des critères précis soient définis) et de l’éliminer physiquement quelque soit l’endroit où elle se trouve.

(Voir ‘Ideas the Pentagon Wishes It Never Had’ par Ari Berman dans The Nation -US-, lundi 1er septembre 2003 dans L’Idiot ; ‘Civil Liberties After September 11’ par Tom Stephens, dans Counterpunch , mercredi 16 juillet 2003 dans L’Idiot ; ‘Copycatting the US ‘war on terrorism’ de Ehsan Ahrari dans Asia Times, Thailand, le mardi 2 septembre 2003 dans L’Idiot. Voir aussi les très nombreux articles consacrés à ce sujet et mentionnés dans L’Idiot dans la rubrique ‘Amérique du Nord’).

Bush et les combats pour l’indépendance :

La guerre contre le terrorisme menée par le gouvernement Bush a été un formidable prétexte, pour les gouvernements du monde entier, pour qualifier, sans distinction, tous les mouvements séparatistes et de lutte pour l’indépendance, de ‘mouvements terroristes’ avec lesquels il ne convient plus de dialoguer ou de négocier.

La Chine s’en réjouit et voit là l’occasion d’accélérer la sinisation du Tibet. (Voir ‘Beijing Sends In the Masses to Make Tibet More Chinese’ de JIM YARDLEY dans The New York Times, le lundi 15 septembre 2003 dans L’Idiot)

La Russie a vu dans cette analyse un blanc seing pour sa politique de répression en Tchétchénie.

L’Indonésie croit ne plus devoir ménager les civils dans sa lutte contre les séparatistes de la province d’Aceh. (Voir ‘Aceh : How Not to Win Hearts and Minds’, rapport rédigé par International Crisis Group, le 24 juillet 2003 dans L’Idiot).

Les minorités ethniques en Asie Centrale voient leurs droits de plus en plus contestés par des régimes qui durcissent leur répression à leur égard. (Voir les nombreux rapports publiés par l’Office des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires, IRIN).

Bush et le droit international :

Bush a décidé de lancer une guerre contre l’Irak alors que ce pays ne l’avait pas attaqué. Se faisant, il a enfreint la Charte des Nations Unies, qui n’admet le recours à la force qu’en cas de légitime défense.

L’administration Bush a transféré des centaines de Talibans sur la base militaire de Guantanamo afin de les priver des protections minimum imposées par les conventions internationales sur les prisonniers de guerre, qu’ils ont pourtant signées (Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre). (Voir ‘Bush se trompe sur les dispositions des Conventions de Genève’, rapport du Human Rights Watch, New York, 7 février 2002 ; ‘Apply Geneva Conventions to Guantanamo Inmates’ Sur ZAWYA [UAE], le mardi 25 mars 2003 dans L’Idiot).

La torture semble avoir été utilisée contre des présumés terroristes. (Sur la torture aux Etats-Unis après le 11 septembre : ‘In Torture We Trust ?’ de Eyal Press dans The Nation, le 13 mars 2003 ; ‘Torture Is Not an Option’ éditorial, The Washington Post, 27 décembre 2002).

Bush et les Traités internationaux :

L’administration Bush a montré, à plusieurs reprises, le peu de cas qu’elle faisait des engagements internationaux :

Le Traité ABM antimissiles balistiques (1972) : les Etats-Unis souhaitent dénoncer le traité afin de pouvoir mettre au point leur propre système antimissiles.

La Convention internationale sur les armes biologiques (1972) : les Etats-Unis ont mis leur veto à un protocole de vérification accepté par tous les autres pays.

Le Cooperative Threat Reduction Treaty (1991) : Les Etats-Unis ont réduit substantiellement leur aide à la destruction d’armes par la Russie.

La Cour Pénale Internationale (1992) : les Etats-Unis font pression sur les autres Etats pour qu’ils leur accorde l’immunité au regard du traité établissant la Cour. Ils ne reconnaissent pas son autorité et se disent même disposés à intervenir militairement pour empêcher qu’un Américain puisse être jugé devant le tribunal (pourtant situé en Hollande).

La Convention sur les armes chimiques (1993) : Les Etats-Unis se réservent le droit de ne pas donner suite aux inspections.

Le Traité d’interdiction des essais nucléaires (1996) : les Etats-Unis ne l’ayant pas ratifié, il ne peut entrer en vigueur.

Le Traité d’interdiction des mines anti-personnelles (1997) : les Etats-Unis refusent de le signer en l’état.

Le Protocole de Kyoto portant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (1997) : les Etats-Unis refusent de la signer contrairement à l’engagement pris par l’administration Clinton.

Le Protocole sur la torture 2002 : le gouvernement américain refuse d’ouvrir les discussion sur ce sujet (Voir ‘Bush refuses to support UN over anti-torture pact’ de Toby Harnden dans The Dailt Telegraph, 25/07/2002).

Bush et la prolifération nucléaire :

En matière nucléaire la doctrine du gouvernement Bush remet en cause la tendance, amorcée pendant la décennie précédente, qui était de limiter le développement et l’usage des armes nucléaires et d’interdire tout nouvel essai nucléaire.

Les Etats-Unis ont décidé de développer de nouvelles armes nucléaires (plus petites) et de les utiliser éventuellement dans un conflit classique, en l’absence même de menace directe contre leur pays. L’arme nucléaire devient une arme offensive et voit son statut se banaliser.

Les menaces directement proférées par Bush contre les pays de ‘l’axe du mal’ (Irak, Iran et Corée du Nord) n’ont fait qu’accélérer la volonté de l’Iran et de la Corée du Nord (ainsi que de tout pays pouvant se sentir menacé un jour par les foudres américaines) de se doter de l’arme nucléaire.

(Voir ‘US scraps nuclear weapons watchdog’ de Julian Borger dans The Guardian, dimanche 3 août 2003 dans L’Idiot ; ‘US ‘mini nukes’ decision alarms critics’ de Rupert Cornwell dans The Independent, le jeudi 22 mai 2003 dans L’Idiot ; ‘US Senate committee agrees to lift ban on development of small-scale nukes’, AFP, le lundi 12 mai 2003 dans L’Idiot ; ‘Experts Fear U.S.-Russia Nuclear ‘Miscalculation’ de Carol Giacomo de Reuters, le vendredi 23 mai 2003 dans L’Idiot ; ‘Bush’s Nuclear Revolution : A Regime Change in Nonproliferation’ de George Perkovich dans Foreign Affairs, le jeudi 27 mars 2003 dans L’Idiot).

Bush et le commerce des armes :

La guerre contre le terrorisme a d’abord profité aux vendeurs d’armes. Les Etats-Unis ont signé de nombreux accords de coopération militaires et de sécurité à travers le monde à la suite du 11 septembre.

Le budget militaire américain a augmenté de 40 % en 2002. Les principales bénéficiaires de cette augmentation sont les entreprises américaines d’armement.

(Voir ‘Arms Trade Is ‘Out of Control,’ Groups Charge’, sur One World News, le 14 octobre dans L’Idiot ; ‘War on terror fuels small arms trade’ d’Owen Bowcott et Richard Norton-Taylor dans The Guardian, le 10 octobre 2003 dans L’Idiot ; ‘U.S. Undermining Arms Control – UN Experts’ de Thalif Deen dans Inter Press Service, le mardi 29 avril 2003 dans L’idiot).

Bush et le 11 septembre :

Bush et son administration ont tout fait pour ralentir et empêcher le bon déroulement de l’enquête sur les attentats du 11 septembre.

(Voir ‘Le 11 septembre en Questions’ de l’Idiot du Village et les Quinzaines de l’Idiot consacrées au même sujet). (‘Answers Please, Mr Bush’ de Michael Moore dans The Guardian, le 7 octobre 2003 dans L’Idiot).

Tel est, résumé en quelques pages, le monde selon Bush. Ce monde n’est ni celui que souhaitent défendre les Américains dans leur très grande majorité, ni celui que le reste du monde souhaite subir. C’est celui d’un petit clan qui ne représente que des intérêts particuliers, une petite clique réunissant des fondamentalistes religieux, des pétroliers, des militaires et des hommes d’affaires sans scrupules, un noyau dur arrivé au pouvoir par accident et qui devrait déjà appartenir à l’histoire ancienne.

Guillaume de Rouville

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *