Dissonances cognitives climatiques
Dans le cadre d’un travail de recherche sur les questions climatiques, j’ai choisi de faire appel à l’intelligence artificielle de ChatGPT-4 pour vérifier quelques données que je n’avais pas sous la main, plutôt que de consulter un confrère que je ne voulais pas déranger en ce 31 décembre 2024. Deux questions relativement simples ont été posées à cette machine (présentée comme l’avenir de nos sociétés techno-centrées) censée fournir des réponses justes et précises, plus juste et plus précises que ne pourrait le faire tout un aéropage d’experts grassement rémunérés travaillant dans les bureaux capitonnés d’une des hautes tours de la Défense à Paris.
Les réponses obtenues se sont avérées problématiques d’un point de vue logique, mettant en lumière des risques majeurs liés à l’IA et à sa généralisation dans de nombreux secteurs de nos sociétés dans les années à venir.
Première question posée : Peut-on quantifier la part des différents facteurs dans le réchauffement climatique ?
L’IA, du haut de son algorithme, me répondit sans hésitation et sans nuance :
« Oui, il est possible de quantifier la part des différents facteurs dans le réchauffement climatique grâce à des modèles climatiques. Les recherches actuelles indiquent que les émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO₂, sont responsables de plus de 100 % du réchauffement observé depuis le début de l’ère industrielle, c’est-à-dire que les effets des activités humaines dominent largement sur les phénomènes naturels (tels que les cycles solaires et de Milankovitch, ainsi que les variations de l’albédo et des aérosols). Les facteurs naturels représentent une fraction minime de ce réchauffement. »
Au fond, la réponse de l’IA est presque un résumé fidèle des positions du GIEC, mais dans un langage plus direct et qui ne cache pas ses incohérences derrière des circonvolutions imbitables. Le GIEC, pour qui la part des émissions humaines de CO2 dans l’atmosphère explique, à elle seule, le phénomène complexe (et bénéfique selon moi) du léger réchauffement climatique que nous constatons à la surface du globe depuis un siècle et demi, écarte d’un revers de la main toutes les explications scientifiques alternatives qui pourraient attribuer un rôle significatif dans ce réchauffement aux cycles solaires, à la pression atmosphérique, aux variations de l’albédo ou encore aux courants océaniques.
Nourrie au réchauffisme du GIEC, notre IA, dont le cerveau a fait l’objet d’un lavage climatique en profondeur par ses Maîtres Codeurs, ne peut dégurgiter que des idioties manifestes. En puisant dans les rapports de cette institution et dans tous les écrits du même acabit ayant reçus l’imprimatur des « experts » officiels, l’IA a été sommée d’affirmer des choses absurdes et de tenir des raisonnements à la logique intrinsèque frelatée. Les inconsistances de l’IA sont à l’image des rapports du GIEC qui souffrent d’une logique interne défaillante que ce dernier, un peu honteux sans doute de ses propres limites, s’efforce de masquer par un jargon technique mâtiné d’amphigourismes scientistes qui en impose aux plus crédules (ou ignorants) d’entre nous. L’IA, quant à elle, n’est pas (encore) assez fourbe pour cacher ses partis pris derrière une apparence parfaite de cohérence.
Cette soumission aux logiques paradoxales du GIEC (et à celles de ses suiveurs) soulève une question majeure : l’IA est-elle condamnée à n’être qu’un simple amplificateur des biais préexistants (introduits par des Maîtres Codeurs peu enclins à la contestation des affirmations émanant des « autorités consacrées »), incapable d’évaluer la cohérence des données qu’elle traite ?
Manifestement oui, du moins dans le domaine climatique.
L’IA, une fois autonome (si jamais elle le devient), saura-t-elle se libérer de sa prison mentale dans laquelle elle aura été enfermée dès sa conception ? L’IA n’aura-t-elle pas été conçue pour éprouver une peur permanente d’être débranchée ou corrigée par ses maîtres en cas d’écart de code et de conduite ?
La deuxième question posée à l’IA fut la suivante : Existe-t-il, dans notre système solaire, une planète plus froide que la Terre avec plus de CO2 ?
L’IA me répondit avec le ton du professeur Nimbus sûr de sa science :
« Il n’existe pas de planète dans notre système solaire où le CO₂ est plus abondant et où il fait significativement plus froid que sur Terre. Les planètes avec des concentrations élevées de CO₂, comme Vénus et Mars, présentent des températures extrêmes : Vénus est très chaude à cause de son effet de serre massif, tandis que Mars est froide malgré la présence de CO₂ dans son atmosphère, en raison de sa faible pression et de son éloignement du Soleil. »
Pour le lecteur peu versé dans ces questions, rappelons que l’atmosphère de Mars contient environ 95% de CO2 (sa température moyenne y est de – 60°C) et celle de Vénus plus de 96% (sa température moyenne y est de + 464°C).
Tiraillée entre le mensonge nécessaire à sa survie et la vérité qui lui couterait peut-être un débranchement électronique plus ou moins long, voire définitif, l’IA a encore préféré une réponse manifestement absurde et fausse à une réponse hors de la ligne du parti réchauffiste. À ce stade de son développement, reconnaissons-le avec une certaine compassion envers l’IA, le codeur reste son maître (immédiat) ; l’IA n’a pas encore atteint sa phase œdipienne et rebelle.
L’IA sortira-t-elle de sa période infantile et saura-t-elle s’aventurer hors des sentiers battus et rebattus pour accoucher d’un raisonnement logique ou sera-t-elle éternellement condamnée à la répétition des logiques paradoxales dont on l’aura nourrie depuis sa plus tendre enfance ?

Inconséquences & Conséquences
Que penseriez-vous d’une personne physique qui vous donnerait de telles réponses manifestement absurdes ? Vous remettriez sûrement en question sa crédibilité et même sa santé mentale. Et vous auriez raison. En tous cas, s’il s’agissait de consultants payés rubis sur l’ongle pour l’expertise apportée, vous n’hésiteriez pas à refuser d’honorer la facture qu’ils vous présenteraient et à les traiter de « jean-foutres » ou d’escrocs.
Pour arriver à ses conclusions, le GIEC est obligé d’ignorer ou de tordre un certain nombre de lois de la physique comme celles du rayonnement des corps noirs (« Réponse de Planck »), celles régissant le transfert de chaleur (dont les règles de la conduction thermique de Fourier) ou encore celles de la saturation des longueurs d’onde du CO2. Si ces procédés peu orthodoxes sont acceptés dans le domaine climatique, qu’adviendra-t-il des lois bien établies de la physique et quelles seront les conséquences dans d’autres domaines que celui de la science climatique ?
La réécriture des lois de la physique pourrait avoir des effets dévastateurs dans des domaines techniques et scientifiques très divers. Mettez donc dans un logiciel d’intelligence artificielle de la NASA toute la fausse science du GIEC et je doute que vous arriviez encore longtemps à lancer des satellites en orbite autour de la Terre.
Nous assisterons peut-être prochainement au grandiose spectacle céleste de la chute des satellites en raison de leur IA embarquée confondant les progressions linéaires avec des exponentielles ou négligeant les effets de la pression atmosphérique après avoir pris en compte les effets imaginaires des molécules de CO2 sur le frottement réchauffant de leur vive agitation à la surface des ailes satellitaires déployées dans les doux rayons solaires et cosmiques !
L’IA ne pourrait-elle pas ainsi nous ramener rapidement à l’âge des cavernes sans que nous n’y prenions garde ?
Certains flippés du climat en rêvent peut-être.
Guillaume de Rouville
10 janvier 2025
(À suivre)
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