• Le 24 juillet 2003 le panel regroupant les comités de surveillance du Sénat et de la Chambre des Représentants Américains (Intelligence Committees) publie finalement, et en dépit des réticences de la Maison Blanche, son rapport sur les attentats du 11 septembre. Sur un total de 900 pages la Maison Blanche est parvenue à censurer 28 pages concernant, d’après de nombreuses fuites apparues dans la presse, l’implication d’un gouvernement étranger dans la préparation et le financement des attentats. Le pays en question serait l’Arabie Saoudite.
• Newsweek révèle, quelques jours avant la publication du rapport, qu’Omar al-Bayoumi, un proche de deux des preneurs d’otages (Almihdhar et Alhazmi) pourrait être un agent du Royaume Saoudien (The Washington Post – 21 juillet 2003 ; Newsweek – 28 juillet 2003) ;
• Un informateur du FBI connaissait deux des preneurs d’otages (Almihdhar et Alhazmi), ceux-là mêmes qui travaillaient avec le supposé agent Saoudien ; le FBI prétend n’avoir reçu aucune information valable avant le 11 septembre de la part de leur informateur sur les activités des deux terroristes (The Guardian – 22 juillet 2003) ; l’administration Bush a refusé que cet informateur soit interrogé par le panel chargé du rapport sur le 11 septembre (The Nation – The 9/11 Investigation by David Corn – 3 septembre 2003) ;
• Un agent du FBI a déclaré devant le Comité Sénatorial des Affaires Gouvernementales (Senatorial Gouvernment Affairs Committe) que l’origine des fonds ayant financé les attentats du 11 septembre résidait au Pakistan où les agents d’Al-Qaïda auraient joué un rôle fondamental dans le transfert des fonds du Pakistan vers les USA (Daily Times – 3 août 2003) ;
• D’après le magazine allemand Stern, les services secrets allemands auraient informé la CIA, en mars 1999, que l’étudiant Marwan al-Shehhi entretenait des liens étroits avec Mohammed Haydar Zammar, un membre éminent du réseau Al-Quaïda en Allemagne. Al Shehhi était l’un des preneurs d’otages du 11 septembre. Zammar était sous surveillance des services secrets allemands et américains depuis 1993. Les services secrets allemands ont communiqué à la CIA les détails personnels d’al-Shehhi ainsi que son numéro de téléphone portable. Les deux services ont alors surveillé ensemble les deux suspects. Cependant, la CIA n’aurait pas communiqué ces informations au FBI pour une raison inconnue. Le futur preneur d’otages serait entré sans problème aux Etats-Unis en mai 2000 pour prendre des cours de pilotage. Prenant la défense de la CIA, un rapport du gouvernement américain de juillet 2003, accuse les services secrets allemands d’avoir empêché les services secrets américains de surveiller les suspects, pour des raisons légales et en raison du peu d’intérêt qu’aurait manifesté le gouvernement allemand dans lutter contre le terrorisme. Ces accusations sont jugées sans fondement et qualifiées de ridicules par le gouvernement allemand (Bloomberg – 14 août 2003 ; 20 août dans L’Idiot ; Stern – 14 août ; Indian Express – 21 août 2003) ;
• Bush décide de créer avec l’Arabie Saoudite une cellule anti-terroriste. Il continue à entretenir des liens cordiaux avec les membres de la famille royale saoudienne en dépit des accusations de complicité dans les attentats portées contre de nombreuses personnalités saoudiennes (The Hindu – 24 août 2003 ; le 25 août dans L’Idiot) ;
• L’écrivain américain Gerald Posner met en cause des personnalités éminentes du Pakistan et de l’Arabie Saoudite dans la préparation des attentats du 11 septembre (‘Why America Slept : The Failure to Prevent 9/11’, Random House). Il se base sur des informations obtenues auprès d’un agent de la CIA et d’un membre du gouvernement Bush. D’après lui, un membre éminent d’Al-Quaïda, Zabaydah, affirme que trois princes saoudiens et un officier Pakistanais étaient au courant de la préparation des attentats. L’un des trois princes Saoudiens est Ahmed Bin Salman Bin Abdul Aziz, le neveu du roi Fahd et un magnat de l’édition saoudienne. Le Pakistanais est Ali Mir, en charge de l’armée de l’air pakistanaise (Air Marshal). D’après le livre, les deux princes auraient servi d’intermédiaires pour financer les Talibans et Al-Quaïda, en échange de la promesse faite à l’Arabie Saoudite qu’elle ne subirait pas d’attaque terroriste de leur part. Interrogés par les services secrets américains en juillet 2002, les quatre suspects sont depuis morts dans des circonstances curieuses. Le prince Ahmed est mort à l’âge de 43 ans d’une crise cardiaque en juillet 2002. Le lendemain mourrait le deuxième prince d’un accident de la route. Une semaine plus tard c’était au tour du troisième de mourir dans des circonstances non éclaircies. Enfin, sept mois plus tard, l’Air Marshal Pakistanais trouvait la mort dans un accident d’avion (Newsday – 2 septembre ; 3 septembre dans L’Idiot) ;
• La famille Ben Laden a obtenu de la Maison Blanche l’autorisation exceptionnelle de quitter le territoire américain au lendemain des attentats du 11 septembre. L’ancien expert anti-terroriste de la Maison Blanche, Richard Clarke, a déclaré dans le Magazine Vanity Fair, que l’administration Bush avait autorisé les membres de la famille Ben Laden, présents sur le sol américain au moment des attentats, à quitter les Etats-Unis. Quatre vols, avec près de 140 Saoudiens, dont 25 membres de la famille Ben Laden, sont partis pour l’Arabie Saoudite au lendemain du 11 septembre, sans avoir été interrogés par le FBI (The Washington Times – 2 septembre 2003 ; 3 septembre dans L’Idiot).
Le 4 septembre 2003, par L’Idiot du Village
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