11 Septembre : Synthèse des informations publiées dans la presse – mai/octobre 2003

• De nombreuses personnalités américaines, dont deux sénateurs démocrates importants (Bob Graham et Joseph Lieberman) accusent l’administration Bush de tout faire pour empêcher le bon déroulement de l’enquête sur le 11 septembre diligentée par le Congrès américain. Ils appellent à la formation d’une commission parlementaire réellement indépendante et ayant des pouvoirs étendus d’investigation. (Washington Post – 26 mai 2003) ;

• La Maison Blanche souhaite interdire la publication du rapport rédigé par la commission conjointe du Congrès enquêtant sur les événements du 11 septembre et refuse de déclassifier le document rédigé il y a déjà plus de six mois par la commission. Les éléments les plus sensibles que l’administration Bush ne souhaite pas voir publiés concerneraient, d’après Newsweek, les points suivants : les éléments d’information remis à George Bush avant les attentats par les services de renseignement US et les liens existant entre les dirigeants d’Arabie Saoudite et le réseau Al Qaeda (Newsweek – 2 mai ; The Daily Times – 27 mai) ;

• Un film de propagande mettant George Bush en scène, vise à conforter l’image d’un président ayant fait vaillamment face aux événements lors de la journée du 11 septembre (Globe and Mail – 28 mai) ;

• 75% des familles des victimes du 11 septembre n’ont pas encore opté entre les deux options (exclusives l’une de l’autre) offertes par l’administration Bush concernant la réparation des dommages subis : être indemnisé et renoncer à toute action judiciaire ou porter plainte contre les compagnies aériennes, la ville de New York, les autorités américaines, le gouvernement Bush (Center daily – 30 mai) ;

• Un rapport du ministère de la justice américaine conclut que les autorités fédérales ont détenu des centaines d’immigrés après le 11 septembre pour des périodes anormalement longues et concernant des personnes qui n’avaient manifestement pas de liens avec des activités terroristes (Washington Post – 2 juin) ; ces détentions ont été faites dans la plus grande illégalité : les détenus n’ont pas été prévenus des charges retenues contre eux ; nombre d’entre eux n’ont pas eu le droit de voir un avocat et leur familles n’ont pas été informées de leur détention (Human Rights Watch – 3 juin) ;

• L’incapacité de l’armée à défendre le ciel de New York et de Washington soulève de nombreuses questions. Une enquête troublante de Paul Thompson remet en cause la version officielle qui met en avant l’incompétence et la malchance pour expliquer les ratés de la sécurité militaire lors de la journée du 11 septembre (Center For Cooperative Research – 2 juin).

• 6 des 19 personnes identifiées par le FBI comme les membres du commando suicide du 11 septembre sont toujours en vie et protestent contre leur implication dans les attentats. Le directeur du FBI, Robert Mueller, a admis en septembre 2002, sur CNN, qu’il n’y avait pas de preuve légale établissant l’identité des preneurs d’otages. Pourtant, le FBI n’a jamais modifié la liste des 19 présumés terroristes ayant péri dans les attentats. Le FBI prétend aujourd’hui ne pas s’être trompé, en dépit des informations contraires diffusées par la BBC, ABC et CNN (Insight Magazine – 13 juin) ;

• Les familles des victimes du 11 septembre se disent de plus en plus frustrées par l’attitude de l’administration Bush qui ne fait rien pour leur apporter les réponses aux questions qu’elles se posent. Les familles ne comprennent pas pourquoi personne n’a été sanctionné, ni au FBI, ni à la CIA, ni dans aucune administration chargée de la sécurité des citoyens Américains, alors que l’incompétence des services de sécurité avait été mise en avant pour expliquer leur inaction avant et au moment des attentats (Salon.com – 19 juin) ;

• Le FBI tente de museler ceux de ses membres qui, avant ou depuis le 11 septembre, dénoncent les troublantes failles dans l’organisation de la lutte anti-terroriste (News Max – 20 juin) ;

• La commission chargée d’enquêter sur le 11 septembre a pour directeur exécutif un certain Philip Zelikow. Celui-ci est un historien reconnu qui a travaillé étroitement avec Condoleezza Rice, la conseillère de Bush pour la sécurité nationale. En octobre 2001, Philip Zelikow était nommé par Bush membre du Foreign Intelligence Advisory Board, un organisme chargé de conseiller le Président sur les affaires sensibles. C’est donc un proche de Bush qui a été choisi pour diriger l’enquête sur les attentats du 11 septembre (The Nation – 25 juin) ;

• L’administration Bush aurait pu faire usage de drones équipés de missiles afin d’éliminer Ben Laden dont la localisation en Afghanistan était connue des services de renseignement américains dès la fin de l’année 2000. Ces drones étaient opérationnels au moment de l’arrivée de l’administration Bush au pouvoir. Bush avait été mis au courant de l’état d’avancement de ces armes dès son arrivée à la Maison Blanche. Ce retard serait dû à des discussions d’ordre juridique entre la CIA et le Pentagone sur l’autorité habilitée à faire usage de ces armes pour éliminer physiquement une personne désignée (USA Today/AP – 25 juin) ;

• Les familles des victimes du 11 septembre poursuivent en responsabilité, devant les tribunaux américains, plus de 100 organisations saoudiennes, ainsi que des membres de la famille royale saoudienne et des ministres du gouvernement saoudien. L’un des groupes visés, la holding Dallah Al-Baraka a menacé d’impliquer dans la procédure quatre banques occidentales qui auraient aidé des organisations terroristes notoires (Utustan/AFP – 7 juillet) ;

• Quelques jours avant le commencement de la campagne militaire anglo-saxonne en Afghanistan (octobre 2001), on apprend que Mahmoud Ahmad, président des services secrets pakistanais, est poussé à la démission, sous la pression des Américains, pour avoir transféré 100 000 $ au chef présumé des attentats du 11 septembre, Mohammed Atta. Ces faits incroyables, (d’abord révélés le 8 octobre par Press Trust of India et The Dawn du Pakistan) ont été relatés en détail par le très respecté Times of India : « Des sources importantes ont confirmé que le général [Mahmoud Ahmad] avait perdu son travail en raison des preuves fournies par les services secrets indiens établissant un lien entre lui et l’un des responsables des attentats contre les World Trade Center. Les autorités américaines ont exigé sa mise à la retraite une fois confirmé le transfert de 100 000 $ au profit de Mohammed Atta à travers le Pakistan, transfert réalisé par Umar Sheikh à la demande de Mahmoud Ahmad. Des sources gouvernementales ont confirmé que l’Inde avait contribué de manière significative à l’établissement du lien existant entre le transfert d’argent et l’ancien président de l’ISI (services secrets pakistanais). Sans donner de détails, ces sources ont confirmé que les éléments recueillis, y compris le numéro de téléphone du mobile de Sheikh, ont aidé le FBI à établir le lien en question » (Joshi, Manoj, ‘India helped FBI trace ISI-terrorist links’, Times of India, 9 octobre 2001). Depuis, Mahmoud Ahmad refuse de répondre aux questions (AP -21 février 2002) et n’a pas fait l’objet de poursuites de la part du Pakistan ou des Etats-Unis qui n’ont pas réclamé l’ouverture d’une enquête sur les liens supposés entre l’ancien président de l’ISI et l’un des responsables des attentats du 11 septembre. (Extraits de l’article de L’Idiot du Village publié le 7 juillet dans la rubrique ‘Analyses de L’Idiot’ et intitulé « Les attentats du 11 septembre et les services secrets pakistanais »).

• L’administration Bush, opposée pendant longtemps à la constitution de toute commission d’enquête sur le 11 septembre, fait aujourd’hui tout son possible pour enterrer les travaux de la commission qui a commencé ses travaux en décembre 2002. Un rapport intérimaire de la commission souligne les difficultés rencontrées par celle-ci dans le déroulement de l’enquête. La commission dénonce, tout particulièrement, l’attitude d’obstruction du Pentagone et du ministère de la justice qui bloqueraient l’accès de la commission à de très nombreuses informations jugées vitales (New York Times – 9 juillet). La commission parle même d’intimidation exercée sur les témoins. Cette intimidation, résulterait de l’obligation faite à la commission d’interroger tout membre de l’administration en présence d’un représentant de cette même administration (International Herald Tribune – 9 juillet) ; la commission se plaint également de n’avoir obtenu aucune réponse du NORAD (organisme chargé de la sécurité aérienne au moment des attentats) ainsi que d’autres branches de l’administration, comme le Joint Chief of Staff (Reuters – 9 juillet) ;

• Le panel regroupant les comités de surveillance du Sénat et de la Chambre des Représentants américains (Intelligence Committees) va publier son propre rapport (distinct de celui de la commission) sur les attentats du 11 septembre, à la fin du mois de juillet. Le rapport de 900 pages est prêt depuis le mois de décembre 2002, mais la Maison Blanche n’a cessé d’en empêcher la publication (voir la Quinzaine de L’Idiot du 21 mai au 6 juin – Newsweek – 2 mai ; The Daily Times – 27 mai) ; le rapport devait contenir des informations sensibles sur les liens existant entre les terroristes et la famille royale saoudienne ; le rapport devait aussi détailler comment l’administration Bush avait été prévenue, durant l’été 2001, de l’imminence d’une attaque spectaculaire d’Al-Quaëda sur le sol américain au moyen d’avions détournés (The Daily Times – 11 juillet) ; l’un des membres du panel a déclaré « qu’il y a peu de doutes que l’essentiel des financements des groupes terroristes -intentionnels ou non- proviennent de sources saoudiennes » (The Miami Herald – 11 juillet) ; il semble, cependant, que le rôle joué par l’Arabie Saoudite dans les attentats soit finalement maintenu secret. Le président du comité sénatorial le déplore amèrement (New York Times – 17 juillet) ;

• Les obstructions à l’enquête de la commission avaient été mises à jour quand Time Magazine avait révélé, en mars dernier, que le président de la commission avait réclamé, sans succès, des fonds supplémentaires pour mener à bien les missions de celle-ci. La commission ne dispose que de 3 millions de dollars et aura épuisé ses fonds dès le mois d’août de cette année. Il lui faudrait 11 millions de dollars supplémentaires pour mener à bien son enquête (Intervention Magazine – 18 juillet) ;

• La commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre est présidée par Thomas Kean (le directeur exécutif est Philip Zelikow – voir le point quatre de cette Quinzaine) ; il entretient des liens d’affaire étroits avec la famille Ben Laden et la famille Ben Mahfouz. Ce dernier est considéré comme l’un des principaux bailleurs de fonds du terrorisme islamique dans le monde (Global Research on Globalization – 18 juillet).

• Le 24 juillet 2003 le panel regroupant les comités de surveillance du Sénat et de la Chambre des Représentants Américains (Intelligence Committees) publie finalement, et en dépit des réticences de la Maison Blanche, son rapport sur les attentats du 11 septembre. Sur un total de 900 pages la Maison Blanche est parvenue à censurer 28 pages concernant, d’après de nombreuses fuites apparues dans la presse, l’implication d’un gouvernement étranger dans la préparation et le financement des attentats. Le pays en question serait l’Arabie Saoudite. Newsweek révèle, quelques jours avant la publication du rapport, qu’Omar al-Bayoumi, un proche de deux des preneurs d’otages (Almihdhar et Alhazmi) pourrait être un agent du Royaume Saoudien (The Washington Post – 21 juillet 2003 ; Newsweek – 28 juillet 2003) ;

• Un informateur du FBI connaissait deux des preneurs d’otages (Almihdhar et Alhazmi), ceux-là mêmes qui travaillaient avec le supposé agent Saoudien ; le FBI prétend n’avoir reçu aucune information valable avant le 11 septembre de la part de leur informateur sur les activités des deux terroristes (The Guardian – 22 juillet 2003) ; l’administration Bush a refusé que cet informateur soit interrogé par le panel chargé du rapport sur le 11 septembre (The Nation – The 9/11 Investigation by David Corn – 3 septembre 2003) ;

• Un agent du FBI a déclaré devant le Comité Sénatorial des Affaires Gouvernementales (Senatorial Gouvernment Affairs Committe) que l’origine des fonds ayant financé les attentats du 11 septembre résidait au Pakistan où les agents d’Al-Qaïda auraient joué un rôle fondamental dans le transfert des fonds du Pakistan vers les USA (Daily Times – 3 août 2003) ;

• D’après le magazine allemand Stern, les services secrets allemands auraient informé la CIA, en mars 1999, que l’étudiant Marwan al-Shehhi entretenait des liens étroits avec Mohammed Haydar Zammar, un membre éminent du réseau Al-Quaïda en Allemagne. Al Shehhi était l’un des preneurs d’otages du 11 septembre. Zammar était sous surveillance des services secrets allemands et américains depuis 1993. Les services secrets allemands ont communiqué à la CIA les détails personnels d’al-Shehhi ainsi que son numéro de téléphone portable. Les deux services ont alors surveillé ensemble les deux suspects. Cependant, la CIA n’aurait pas communiqué ces informations au FBI pour une raison inconnue. Le futur preneur d’otages serait entré sans problème aux Etats-Unis en mai 2000 pour prendre des cours de pilotage. Prenant la défense de la CIA, un rapport du gouvernement américain de juillet 2003, accuse les services secrets allemands d’avoir empêché les services secrets américains de surveiller les suspects, pour des raisons légales et en raison du peu d’intérêt qu’aurait manifesté le gouvernement allemand dans lutter contre le terrorisme. Ces accusations sont jugées sans fondement et qualifiées de ridicules par le gouvernement allemand (Bloomberg – 14 août 2003 ; 20 août dans L’Idiot ; Stern – 14 août ; Indian Express – 21 août 2003) ;

• Bush décide de créer avec l’Arabie Saoudite une cellule anti-terroriste. Il continue à entretenir des liens cordiaux avec les membres de la famille royale saoudienne en dépit des accusations de complicité dans les attentats portées contre de nombreuses personnalités saoudiennes (The Hindu – 24 août 2003 ; le 25 août dans L’Idiot) ;

• L’écrivain américain Gerald Posner met en cause des personnalités éminentes du Pakistan et de l’Arabie Saoudite dans la préparation des attentats du 11 septembre (‘Why America Slept : The Failure to Prevent 9/11’, Random House). Il se base sur des informations obtenues auprès d’un agent de la CIA et d’un membre du gouvernement Bush. D’après lui, un membre éminent d’Al-Quaïda, Zabaydah, affirme que trois princes saoudiens et un officier Pakistanais étaient au courant de la préparation des attentats. L’un des trois princes Saoudiens est Ahmed Bin Salman Bin Abdul Aziz, le neveu du roi Fahd et un magnat de l’édition saoudienne. Le Pakistanais est Ali Mir, en charge de l’armée de l’air pakistanaise (Air Marshal). D’après le livre, les deux princes auraient servi d’intermédiaires pour financer les Talibans et Al-Quaïda, en échange de la promesse faite à l’Arabie Saoudite qu’elle ne subirait pas d’attaque terroriste de leur part. Interrogés par les services secrets américains en juillet 2002, les quatre suspects sont depuis morts dans des circonstances curieuses. Le prince Ahmed est mort à l’âge de 43 ans d’une crise cardiaque en juillet 2002. Le lendemain mourrait le deuxième prince d’un accident de la route. Une semaine plus tard c’était au tour du troisième de mourir dans des circonstances non éclaircies. Enfin, sept mois plus tard, l’Air Marshal Pakistanais trouvait la mort dans un accident d’avion (Newsday – 2 septembre ; 3 septembre dans L’Idiot) ;

• La famille Ben Laden a obtenu de la Maison Blanche l’autorisation exceptionnelle de quitter le territoire américain au lendemain des attentats du 11 septembre. L’ancien expert anti-terroriste de la Maison Blanche, Richard Clarke, a déclaré dans le Magazine Vanity Fair, que l’administration Bush avait autorisé les membres de la famille Ben Laden, présents sur le sol américain au moment des attentats, à quitter les Etats-Unis. Quatre vols, avec près de 140 Saoudiens, dont 25 membres de la famille Ben Laden, sont partis pour l’Arabie Saoudite au lendemain du 11 septembre, sans avoir été interrogés par le FBI (The Washington Times – 2 septembre 2003 ; 3 septembre dans L’Idiot).

• Richard Clarke, en charge de la cellule de crise de la Maison Blanche au lendemain du 11 septembre 2001, a confirmé l’information d’après laquelle l’administration Bush aurait autorisé les membres de la famille Ben Laden (ainsi qu’un certain nombre d’autres Saoudiens) présents sur le sol américain, au moment des attentats, à quitter les Etats-Unis pour rejoindre l’Arabie Saoudite dans des avions spécialement affrétés pour eux, alors même que le trafic aérien était interrompu sur l’ensemble du territoire américain ; le FBI aurait donné son feu vert pour une telle opération (‘White House Approved Departure of Saudis After Sept. 11, Ex-Aide Says’, By Eric Lichtblau from The New York Times, vendredi 5 septembre 2003 dans L’Idiot) ; (Voir aussi ‘Who let Saudis flee after 9/11 ?’, By JEFFREY J. CONNAUGHTON in The Boston Globe, mercredi 1er octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• En juin 2001, les services de renseignement allemands ont signalé aux services de renseignement des Etats-Unis, d’Angleterre et d’Israël de l’imminence d’une attaque terroriste contre des symboles américains et israéliens au moyen d’avions détournés et utilisés comme des armes. L’article de Paul Thompson mentionne l’ensemble des renseignements fournis aux Etats-Unis, par les services de renseignement étrangers, sur la préparation des attentats dans les mois précédant leur exécution (‘Foreign Intelligence Warnings’, By Paul Thompson from The Center For Cooperative Research -US-, jeudi 11 septembre 2003 dans L’Idiot) ;

• Le comité du renseignement sénatorial américain a décidé de ne pas demander la déclassification des pages du rapport, publiée le 24 juillet 2003, sur les attentats du 11 septembre (établi par le panel conjoint des comités de renseignement de la Chambre des Représentants et du Sénat) censurées par la Maison Blanche et portant vraisemblablement sur l’implication de membres éminents du régime saoudien dans les attentats (‘Panel won’t seek to declassify 9/11 documents’, By Ken Guggenheim from Associated Press, The Boston Globe, lundi 15 septembre 2003 dans L’Idiot) ; la Maison Blanche a confirmé sa volonté de ne pas procéder à la déclassification demandée par un certain nombre de Sénateurs et de Représentants Américains, Démocrates et Républicains (‘White House Not to Declassify More of 9/11 Report’, Reuters, mercredi 1er octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• Les dirigeants de la Commission d’enquête du Congrès Américain sur les attentats du 11 septembre (différente du panel mentionné au paragraphe précédent et qui a déjà rendu son rapport en juillet) font état d’une meilleure coopération de la Maison Blanche dans l’enquête en cours après des mois de négociations difficiles et les récriminations publiques de la commission ; ils font cependant mention de difficultés persistantes pour obtenir certains documents dont certains, d’après la Maison Blanche, auraient disparus ou tout simplement jamais existé (‘9/11 Panel Seeks More Documents From White House’, By Dan Eggen from The Washington Post, mercredi 24 septembre 2003 dans L’Idiot) ;

• Article résumant l’emploi du temps du Président Américain lors de la journée du 11 septembre 2001 et pointant du doigt les contradictions entre les différentes versions officielles de cette journée présidentielle (‘9/11 : Where Was George ?’, By Eric Alterman in The Nation -US-, mardi 7 octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• Le journaliste et cinéaste Américain Michael Moore pose 7 questions pertinentes à George Bush : est-il vrai que la famille Ben Laden ait entretenu des relations d’affaires étroites avec vous pendant les 25 dernières années ? Quels sont les liens privilégiés existant entre la famille royale saoudienne et votre propre famille ? Qui a attaqué les Etats-Unis le 11 septembre, un type malade au fond d’une cave en Afghanistan ou votre amie, l’Arabie Saoudite ? Pourquoi avez-vous permis aux membres de la famille Ben Laden, présents sur le sol des Etats-Unis le 11 septembre, de rejoindre l’Arabie Saoudite sans que le FBI ait le temps de procéder à une enquête sur ces membres ? Pourquoi défendez-vous le second amendement qui permet de posséder des armes alors qu‘en même temps vous bafouez les autres amendements qui donnent des droits aux suspects Arabes que vous arrêtez par centaines et à qui vous déniez les droits les plus élémentaires ? Saviez-vous, que quand vous étiez gouverneur du Texas les Talibans se sont rendus dans cet Etat pour rencontrer vos amis pétroliers ? Que signifiait cet étrange visage que vous aviez lorsqu’on vous annonça que l’Amérique était attaquée ? (‘Answers Please, Mr Bush’, By Michael Moore in The Guardian, mardi 7 octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• Un certain nombre de membres des familles des victimes des attentats demandent que le président du personnel de la commission d’enquête, (Philip) Zelikow, quitte ses fonctions en raison de ses nombreux liens avec l’administration Bush (il est notamment très proche de Condoleezza Rice) (‘9/11 Panel Director Has Conflict of Interest’, United Press International -US-, mardi 7 octobre 2003 ; ‘Sept. 11 Panel Defends Director’s Impartiality’, By Dan Eggen from The Washington Post, mardi 14 octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• La commission enquêtant sur le 11 septembre n’est-elle pas trop gentille avec la Maison Blanche ? Elle avait donné jusqu’au 6 octobre à la Maison Blanche pour qu’elle lui communique tous les documents qu’elle lui réclame depuis de nombreux mois. Le 6 octobre est passé et la Maison Blanche ne s’est toujours pas exécuté. La commission n’est toujours pas revenue à la charge (‘Is the 9/11 commission too soft ?’, By Eric Boehlert in Salon.com -US-, vendredi 10 octobre 2003 dans L’Idiot) ;

• La commission enquêtant sur le 11 septembre, soulignant l’absence de coopération de l’autorité américaine chargée du contrôle aérien (Federal Aviation Administration) ont décidé de lui enjoindre officiellement de produire les documents réclamés (‘Sept. 11 Panel Subpoenas FAA, Citing Failure to Produce Records’, By Laurence Arnold from AP, vendredi 17 octobre 2003 dans L’Idiot).

Le 30 octobre 2003, par L’Idiot du Village

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