D’un point de vue politique, il est intéressant de constater à quel point les événements du 11-Septembre constituent en 2001 une aubaine pour l’administration Bush et plus particulièrement pour Donald Rumsfeld. Ces attentats sans précédent bouleversent totalement une donne qui se montrait défavorable à son arrivée au Département de la Défense. Le dossier des pertes comptables, aussi épais soit-il, sera immédiatement refermé. Dans la foulée, l’exécutif obtiendra du Congrès 33 milliards de dollars supplémentaires pour le budget de la Défense [1], puis bien davantage ensuite. Enfin, les priorités du Pentagone pourront être redéfinies selon le parti pris stratégique manifesté un an plus tôt par les néoconservateurs du PNAC, le « Projet pour le Nouveau Siècle Américain » auquel, précisément, Rumsfeld appartient.
La nouvelle stratégie hégémonique de la Maison Blanche a pour conséquence immédiate d’asseoir encore davantage la prédominance du complexe militaro-industriel sur les structures démocratiques des États-Unis, en imposant aux populations américaines et étrangères une logique de guerre présentée comme incontournable. L’Histoire des civilisations nous enseigne que dans ce but, l’usage de la duplicité est d’une efficacité redoutable. Ainsi est-il judicieux, pour une puissance qui souhaite intervenir dans un pays qui ne l’agresse pas, de fabriquer de toutes pièces un incident dont elle rend ce pays responsable afin d’organiser en représailles une attaque que l’opinion sera susceptible d’approuver. En langage militaire, ce type d’action est couramment désigné sous le terme « false flag operation », et lorsqu’on se penche sur les archives de l’Histoire, il est légitime de se demander si cette approche ne constitue pas, de longue date, un atout majeur dans le cadre des ambitions impérialistes du pouvoir étasunien […]
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