États-Unis : leur guerre secrète en Afrique

De la Mauritanie aux Seychelles, les Américains tissent en toute discrétion un vaste réseau de bases militaires. Objectif : surveiller les organisations terroristes, lutter contre la piraterie et assurer la sécurité des compagnies pétrolières.

Dans le ciel azuré du Niger ou du Tchad, un petit point blanc apparaît. Un vrombissement de moteur se fait à peine entendre. Il ne s’agit ni d’un avion de ligne à 10 000 mètres d’altitude ni d’un chasseur dont la vitesse et le bruit auraient été remarqués depuis longtemps. Il s’agit d’un simple appareil de tourisme – un Pilatus PC-12, pour être précis. Sans marquage particulier, ce petit avion de fabrication suisse, dont le principal atout est justement de passer inaperçu, est en réalité loin d’être comme les autres. Bourré d’électronique et de caméras, il appartient à une flotte d’une vingtaine d’autres dont la principale mission est de quadriller les zones où sévissent les groupes identifiés comme terroristes – Boko Haram, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Armée de résistance du Seigneur (LRA), Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) et Shebab. Outre leur équipement, les Pilatus PC-12 et autres PC-6 ont comme particularité d’appartenir à l’armée des États-Unis. Celle-ci dispose désormais, sur un territoire allant de l’océan Atlantique à l’océan Indien, d’une dizaine de bases à partir desquelles elle mène en toute discrétion une surveillance très serrée afin de repérer les déplacements de ces formations jugées dangereuses. […]

La suite de l’article : Jeune Afrique

 

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