LA DÉMOCRATIE CONTRE LA PAIX – par Guillaume de Rouville

Les preuves de l’instrumentalisation par l’Occident du terrorisme islamique à des fins géopolitiques, notamment dans les conflits libyen et syrien, s’amoncellent, et pourtant l’opinion publique occidentale continue à soutenir l’idée que nos dirigeants défendent la démocratie contre la tyrannie dans ces régions du monde. L’Occident peut ainsi s’allier ouvertement avec l’Arabie Saoudite et le Qatar, principaux pourvoyeurs de fonds aux mouvements terroristes islamistes dans le monde, leur fournir des armes, un appui logistique, des images satellites, des informations stratégiques et un soutien diplomatique sans faille, les opinions publiques refusent de voir la réalité en face et préfèrent penser que ces actions sont motivées par les valeurs démocratiques qui fondent nos sociétés.

Pour ces opinions publiques, mettre en avant le jeu pervers des Occidentaux en Orient ce n’est pas dire la vérité, c’est soutenir Assad ou Kadhafi et faire le jeu des dictatures. Ce n’est pas expliquer le monde tel qu’il fonctionne devant nos yeux avec ses complexités et ses manipulations, ses enjeux géopolitiques et les calculs cyniques de ses principaux acteurs, c’est prendre parti contre des mouvements démocratiques.

Quand les démocraties occidentales soutiennent et répandent la guerre et la terreur, comme en Libye ou en Syrie, avec les pires alliés que l’on puisse imaginer pour aller planter le drapeau de la démocratie en terres étrangères, ne faut-il pas être du côté de la paix et lutter contre les dérives de la démocratie occidentale au nom même des valeurs qu’elle est sensée représenter ? La paix n’est-elle pas un bien commun tout aussi important que cet autre bien commun qu’est la démocratie ? Quand la démocratie n’est qu’un prétexte pour des appétits prédateurs sans limite (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie), appétits qui se traduisent par des massacres de masse de populations civiles innocentes, quand la démocratie sert d’appât pour attraper un peuple à la gorge et le jeter dans un cycle de violences dont ne sortiront que la misère, le chaos et l’asservissement généralisés, ne faut-il pas prendre la défense de la paix contre la démocratie, quoiqu’il en coûte pour sa propre réputation  ?

Car il ne s’agit évidemment pas de défendre des dictateurs (comme d’habiles rhéteurs aiment à le répéter), nos dirigeants le font très bien à notre place, aussi longtemps d’ailleurs que ces dictateurs financent leurs actions ou hochent de la tête au pillage des ressources naturelles de leur pays. Il s’agit de répondre au bourgeois cultivé  (celui qui lit Le Monde, le Guardian ou le New York Times et croit y trouver une description de la réalité) vivant dans les beaux quartiers de Paris, de Londres ou de New York, qui ne comprend pas que l’on puisse s’horrifier des stratégies employées pour faire tomber un dictateur. Il n’a jamais eu à se battre pour la démocratie, il l’a reçue en héritage et on l’a gavé depuis sa plus jeune enfance avec des valeurs démocratiques qui sont pour lui plus une jouissance qu’un devoir ou une obligation. Pour se sentir un citoyen méritant il n’a qu’à se soumettre avec nonchalance à la société de consommation et du spectacle et à aller voter de temps à autre pour le bonimenteur le plus présentable. Il n’y a pas de mal à cela ; c’est ainsi que vont les choses en démocratie et nous ne revendiquons pas d’autre régime politique pour gouverner le troupeau de consommateurs que nous sommes.

Ce que nous souhaitons simplement souligner, c’est que les rentiers de la démocratie (dont nous faisons partie) n’ont aucun mérite particulier dans l’essor ni dans l’existence de la démocratie occidentale et de ses valeurs. Alors, quand sans aucune nuance, tel ou tel d’entre eux approuve des guerres qui apportent la ruine, la terreur et le chaos dans des pays non démocratiques, on a envie de lui dire, “va là-bas, va t’engager aux côtés des rebelles salafistes et va admirer les massacres, les haines ethno-religieuses s’élever sur le cadavre de la laïcité, va contempler les enfants se faire trancher la tête et dis-moi s’il faut nécessairement en passer par là pour mériter la démocratie” ? Car, apparemment, pour ces rentiers, pour ces enfants gâtés de la démocratie, il s’agit juste de la mériter, pas de l’avoir, ni d’en profiter.

Si seulement cette démocratie était la promesse du sang versé et des souffrances endurée, on pourrait, en effet, comprendre l’envie du bourgeois cultivé de clouer le bec aux diseurs de mauvaise fortune et autres trouble-fête ou rabat-joie qui prennent la démocratie trop au sérieux pour jouer avec elle. Mais elle n’est, comme on l’a dit, que le prétexte d’un jeu géopolitique où l’Occident s’est allié avec des islamistes radicaux financés par l’Arabie Saoudite et le Qatar pour détruire des États-nations laïques sur des bases ethno-religieuses afin, notamment, de contrer l’influence chinoise et russe et de s’assurer l’accès à un certain nombre de ressources naturelles. On ne bâtit pas la démocratie sur le sectarisme religieux, sur le démembrement des États-nations, en envahissant un pays, en ruinant son infrastructure, en y apportant le libéralisme le plus pur (comme en Irak et en Libye), en donnant le pouvoir aux légions wahhabites qui défendent un islam intolérant et moyenâgeux. C’est mensonger et criminel de le prétendre ou de feindre de l’ignorer. À la place de la démocratie nous avons installé des fosses communes dans lesquelles nous avons jeté pêle-mêle des civils innocents et le cadavre de la paix.

Créer des guerres civiles dans des pays en paix : voila en un mot la responsabilité morale du bourgeois cultivé, rentier de la démocratie qui, dans le confort de ses certitudes sans conséquences pour lui, soutient l’impérialisme humanitaire de nos grands commis. Il y a beaucoup d’irresponsabilité et de morgue dans cette attitude qui consiste à soutenir la terreur wahhabite au nom des valeurs des Lumières et à faire de la démocratie occidentale un instrument de jouissance pour soi et de malheur pour les autres.

Comment expliquer l’aveuglement volontaire des bourgeois cultivés qui forment la masse inerte de nos opinions publiques, celle dont l’élite se joue pour fabriquer le consentement général ?

Peut-être que l’explication se trouve dans ce que nous appelons “l’ambiguïté démocratique” ou le “paradoxe démocratique” : la démocratie est à la fois le meilleur régime et celui qui permet le mieux de faire la guerre au nom de la paix, de tuer au nom des droits de l’homme, de persécuter au nom de la liberté individuelle, de conquérir des pays au nom des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il semble qu’il y ait un caractère orwellien inhérent à la démocratie, en raison de l’image de vertu qui lui colle à la peau et qui permet, sans forcer les gens, de leur faire accepter l’inacceptable. La domination d’une élite y est discrète, invisible, sans violence excessive. On peut limiter la répression à quelques individus, torturer essentiellement ceux qui n’ont pas la qualité de citoyens (10 000 Musulmans étrangers torturés pour un Bradley Manning). L’élite démocratique ne dépend pas d’un tyran identifiable dont il suffirait de couper la tête pour remettre en cause l’ordre établi. En démocratie, la domination d’une minorité semble être le résultat d’un consentement général que l’on appelle souveraineté du peuple. L’oligarchie parvient à vendre à l’opinion publique son credo libéral, la financiarisation de son économie qui tue ses emplois, des guerres d’agression qui ne profitent qu’à une minorité, des explications du monde qui ne résistent pas à l’examen critique (11-Septembre, guerre contre le terrorisme), etc. La démocratie semble ainsi être, entre les mains de nos élites, l’instrument le plus efficace qui leur permet de se maintenir au pouvoir et d’accomplir des politiques contraires à l’intérêt général au nom même de cet intérêt général. Comme nous l’exposons dans La Démocratie ambiguë [i]: le sentiment commun est que la démocratie est infaillible, que les dirigeants ne nous trompent pas, que les médias ne nous manipulent pas. Nous évacuons toute pensée contraire comme ‘théorie du complot’, absurde paranoïa d’illuminés du Web. Le simple questionnement de la version officielle est synonyme de folie.

Il est quasiment impossible de démontrer aux citoyens d’un régime démocratique que leur pays peut, dans telle ou telle situation, incarner le mal. Les citoyens vivant en démocratie ne parviennent pas à être soupçonneux de leurs dirigeants ; ils sont de candides consommateurs qui ne peuvent pas admettre que la démocratie puissent faire le mal, car, si elle le faisait, ils ne vivraient plus dans cette démocratie immaculée qu’on leur vend, ils devraient, par conséquent, douter de la nature du régime dans lequel ils vivent, et cela, ils en sont  psychologiquement et moralement incapables. À force de leur répéter qu’ils vivent en démocratie on leur a ôté l’appareil critique qui leur permettrait de voir les limites de cette affirmation.

L’esprit critique semble impuissant à renverser cette image trop flatteuse que nous avons de nos propres démocraties. Il faut avoir un esprit dissident, et pas seulement critique, pour ne pas se satisfaire de l’apparence démocratique et pour exiger que la chose corresponde au mot.

Ainsi, pour revenir sur le cas syrien, il est difficile pour la Russie ou la Chine de soutenir Bachar el-Assad car on assimile leur soutien à celui d’un régime dictatorial qui commet des crimes contre l’humanité. En revanche, et c’est là que le paradoxe apparaît, il semble naturel et moral pour les États-Unis et leurs alliés occidentaux de soutenir les légions wahhabites (qui commettent également des crimes contre l’humanité[ii]), car étant des démocraties, les États-Unis et leurs alliés ne pourraient pas vouloir le mal. Qu’importe que l’Occident utilise la guerre comme moyen de domination (en Afrique et au Moyen-orient par exemple) et que la Russie et la Chine aient principalement recours au développement économique, la morale semble toujours du côté de la ‘démocratie’.

Souligner la complexité d’une situation et expliquer l’instrumentalisation de l’idéal démocratique par les élites occidentales, plutôt que de proposer une vision monolithique d’un conflit, c’est faire honneur aux valeurs démocratiques de discussions et de libre réflexion. Que ceux qui se posent des questions se fassent insulter et traiter d’auxiliaires des dictateurs par les bourgeois cultivés est certainement triste, mais ne doit pas les décourager de continuer à faire des efforts de compréhension et d’explication et à défendre la paix contre les fausses promesses des apprentis sorciers de la démocratie qui promeuvent, sur le mode orwellien, la paix éternelle par des guerres perpétuelles et les vertus démocratiques par des crimes de masse.

 

Guillaume de Rouville – Juin 2012

lidiotduvillage.org



[i] La Démocratie ambiguë, Guillaume de Rouville, Éditions Cheap, juin 2012.

[ii] Et sans doute de manière plus systématique.

5 réponses à “LA DÉMOCRATIE CONTRE LA PAIX – par Guillaume de Rouville”

  1. Avatar de Gaudefroy
    Gaudefroy

    Je vous invite à réviser les valeurs de Lumières. : ce qu’on en dit dans les manuels et ce qu’on lit dans le texte de l’Encyclopédie :
    – Article REPRESENTANTS par Boucher d’Argis
     » Pour maintenir le concert qui doit toujours subsister entre les souverains et leurs peuples, pour mettre les uns et les autres à couvert des attentats des mauvais citoyens, rien ne serait plus avantageux qu’une constitution qui permettrait à chaque ordre de citoyens de se faire représenter, de parler dans les assemblées qui ont le bien général pour objet. Ces assemblées, pour être utiles & justes, devraient être composées de ceux que leurs possessions rendent citoyens, & que leur état et leurs lumières mettent à portée de connaître les intérêts de la nation et les besoins des peuples ; en un mot c’est la propriété qui fait le citoyen ; tout homme qui possède dans l’état, est intéressé au bien de l’état, et quel que soit le rang que des conventions particulières lui assignent, c’est toujours comme propriétaire, c’est en raison de ses possessions qu’il doit parler, ou qu’il acquiert le droit de se faire représenter.  »

    – article MENDIANTS (par Jaucour) :
     » Vous êtes des gens de loisir, disaient leurs commissaires aux Israélites, en les contraignant de fournir chaque jour un certain nombre de briques ; et les fameuses pyramides sont en partie le fruit des travaux de ces ouvriers qui seraient demeurés sans cela dans l’inaction et dans la misère. (…)

    , il ne faut pas que dans une société policée, des hommes pauvres, sans industrie, sans travail, se trouvent vêtus et nourris ; les autres s’imagineraient bientôt qu’il est heureux de ne rien faire, et resteraient dans l’oisiveté. (…)

    les fainéants et les libertins embrassèrent cette profession avec tant de licence, que les empereurs des siècles suivants furent contraints d’autoriser par leurs lois les particuliers à arrêter tous les mendiants valides, pour se les approprier en qualité d’esclaves ou de serfs perpétuels.(…)

    Je sais que la peine des galères est établie dans ce royaume contre les mendiants et les vagabonds ; mais cette loi n’est point exécutée, et n’a point les avantages qu’on trouverait à joindre des maisons de travail à chaque hôpital, comme l’a démontré l’auteur des considérations sur les finances. Nous n’avons de peines intermédiaires entre les amendes et les supplices, que la prison. Cette dernière est à charge au prince et au public, comme aux coupables ; elle ne peut être que très – courte, si la nature de la faute est civile. Le genre d’hommes qui s’y exposent, la méprisent, elle sort promptement de leur mémoire ; et cette espèce d’impunité pour eux éternise l’habitude du vice, ou l’enhardit au crime.
    En 1614 l’excessive pauvreté de nos campagnes, et le luxe de la capitale y attirèrent une foule de mendiants ; on défendit de leur donner l’aumône, et ils furent renfermés dans un hôpital fondé à ce dessein. Il ne manquait à cette vue, que de perfectionner l’établissement, en y fondant un travail ; et c’est ce qu’on n’a point fait. Ces hommes que l’on resserre seront – ils moins à charge à la société, lorsqu’ils seront nourris par des terres à la culture desquelles ils ne travaillent point ? (…) N’y aurait – il pas moyen de verser aux hôpitaux des malades la majeure partie des fonds destinés aux mendiants ? et serait – il impossible, pour la subsistance de ceux – ci, d’affermer leur travail à un entrepreneur dans chaque lieu ?  »

    Marion Sigaut vient de faire une conférence, certes un peu manichéenne mais tout de même accablante, sur le caractère anti-humaniste des Lumières :
    http://www.dailymotion.com/video/xrqrm0_marion-sigaut-les-lumieres-un-antihumanisme-marseille_news

    Je vous invite également à réviser les valeurs de la Démocratie. Ce qu’on en dit dans les manuels (et particulièrement Michelet), ce qu’en disent les hommes d’époque et la comparaison injustifiée avec la démocratie grecque.

    « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet Etat représentatif ; ce serait un Etat démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Emmanuel Sieyès)

    Henri Guillemin montre combien la révolution de 1789 est une révolution de la bourgeoisie mobilière contre l’aristocratie foncière, la vraie révolution ayant duré seulement 2 ans avec Robespierre :
    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/05/04/218-henri-guillemin-explique-robespierre-et-les-revolutions-francaises_la-fausse-et-la-vraie

    Nous vivons dans un régime oligarchique électif. Nous ne sommes jamais citoyens mais simplement des électeurs à qui ont a vendu le mot pour la chose.
    http://www.le-message.org/?p=72

    amicalement

    ps : une dernière citation qui fait écho aux crimes médiatiques et à l’histoire que l’imposture se charge d’écrire.

    « si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester ceux qui sont opprimés et aimer ceux qui les oppriment » Malcolm X

    1. Avatar de l'idiot du village
      l’idiot du village

      Bonjour Gaudefroy,

      Je partage votre vision des Lumières (j’ai, par ailleurs, une opinion pas très différente concernant la Renaissance). Mais j’utilise sciemment et par facilité l’expression qui renvoie à un certain nombre de valeurs qui ont fait notre éducation et qui permet de communiquer sur le sujet. Pareil avec l’usage du mot démocratie. Il est clair que nous vivons dans une oligarchie et une ploutocratie, mais il est plus facile d’amener gentiment le bourgeois cultivé à douter de sa représentation habituelle du monde qui l’entoure de cette manière. Du moins, c’est ce que je crois. L’expression que j’emploie,’la démocratie ambiguë’ est clairement un euphémisme à visée pédagogique (je ne sais pas si c’est le meilleur choix, mais il est volontaire). Vous avez raison de mentionner Guillemin qui montre de manière époustouflante, dans sa série sur la Commune et la naissance de la troisième République notamment, l’instrumentalisation de la démocratie par l’oligarchie comme moyen de domination (ce qui ne veut pas dire que les autres formes de régime soient meilleures). Amicalement. Guillaume de Rouville

  2. Avatar de Sprikritik
    Sprikritik

    Vu le culte totalement irrationnel et quasi religieux, et même globalement nuisible, qu’on nous a inculqué très jeune qui voudrait qu’un vote « majoritaire » (unique ou à deux tours), qui plus est sans tenir compte des abstentions volontaires réfléchies à défaut du vote blanc comptabilisé,  donne forcément un résultat, en fait d’homme ou de texte ou d’action, bon pour l’intérêt général, on ne le répètera jamais assez. :

    « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire » (Feu Alain Etchegoyen, ex-directeur du Commissariat général au Plan dans « La démocratie malade du mensonge » )

    La dictature évidemment non, la tyrannie à durée limitée au seul sens grec ancien peut-être. Mais, de préférence, la sophocratie aidée par la consultation indicative au minimum semestrielle des citoyens internautes ; la manière pas évidente à organiser de désigner les sages (sophos), président inclus, ne pouvant être pire que notre mode actuel insensé de désignation de nos représentants inféodés de fait à l’oligarchie ploutocratique avec la de plus en plus stérile et nuisible médiocratie qui en découle.

    On peut toujours rêver pour ne pas désespérer

    Suggestion de lecture : http://etienne.chouard.free.fr/

  3. Avatar de marie
    marie

    J’ai apprécié et je recommande volontiers la lecture de vos articles, je les trouve fort pédagogiques.j’ai toujours sur moi( sous forme papier) votre analyse de la situation syrienne que je livre à ceux qui n’ont pas encore compris ce qui se passe là bas, à tous les démocrates qui ont choisi la guerre pour le bonheur des peuples.
    Guerres que l’on nomme humanitaires et qui sont accompagnées de crimes médiatiques systématiques.
    Vos articles je les attendais depuis un an, car c’est à ce moment que j’ai compris l’ampleur du chaos moral, mensonger,criminel sur lequel paressait le peuple des pays nantis, complices ou victimes de paresse intellectuelle dont je fus en son temps.
    Merci d’éveiller les consciences,celui qui a le privilège de savoir a le devoir d’agir..et la qualité de vos écrits peut servir cette cause.

  4. Avatar de Rakovski
    Rakovski

    Je découvre votre site par Reopen911. Sur votre article, vous dites : « Il faut avoir un esprit dissident, et pas seulement critique, pour ne pas se satisfaire de l’apparence démocratique et pour exiger que la chose corresponde au mot ».

    Ce ne sont pas seulement les bourgeois cultivé ou la masse du peuple qui acceptent d’être mystifié, ce sont aussi des gens qui se disent dissident, anti-capitaliste, communiste révolutionnaire, qui se comportent comme de vils journalistes du système capitaliste, qui ont repris sans jamais s’interroger et en refusant tout débat, la théorie du complot des néocons sur le 911. Je pense au trotskiste de Lutte ouvrière, du NPA, mais aussi d’une bonne partie des anrachistes et de la quasi-totalité des membres du PCF.

    Le système médiatique mais pas seulement, l’école aussi, sont en mesure d’assimiler ceux-là même qui devraient être armés pour déceler les mensonges de la presse capitaliste qu’ils considèrent comme étant les idées de la classe dominante.

    Le système a créer chez ces esprits ce que j’appelle un Scotome, c’est à dire une notion préconçue qui l’emporte sur nos capacités d’observation et empêche notre cerveau de remarquer ce qui ne cadre pas avec la réalité.

    Ainsi, il émane que ces personnes, ces organisation politiques en viennent à s’asseoir sur les principes humanistes de bases qu’elles prétendent défendre au nom de la lutte contre l’exploitation capitaliste pour une société socialiste. Des principes comme la liberté d’expression, le refus de la censure ou de la condamnation ad hominen, la recherche, la vérification des faits, la confrontation des et le débat contradictoire.

    Ce qui m’amène à conclure que les trotskistes français (pour les autres pays, je ne sais sais,mais je n’ai aucune illusion) ont complètement failli, qu’ils ne sont qu’un mouvement, un témoignage historique aux allures folkloriques, qui par leur existence et leurs manifestations (militants dans les entreprises, meeting, fête locale et nationale) apparaissent comme la caution d’un captialisme qui se prétend démocratique, parés de toutes les vertus pour être le meilleur des mondes possible !

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